La difficulté de la gestion des déchets hospitaliers se pose avec acuité. Le 1er Colloque national d'hygiène et gestion des déchets d'activités de soins à risque infectieux (Dasri) en milieu hospitalier a eu lieu, hier, à la salle de conférences du siège de la direction générale de la Safex. Organisé par l'Entreprise de communication et d'organisation d'événement et d'exposition, ce colloque a posé l'état des lieux de la gestion des déchets des activités de soins médicaux, en invitant une panoplie de professeurs spécialisés dans le domaine de la médecine du travail, de la réglementation et autres problèmes de fond sur l'incinération des déchets des hôpitaux, centres de soins, laboratoires et autres activités des cabinets privés activant dans le domaine.Le professeur Nafaï, chef de service de médecine de travail au CHU de Bab El Oued a développé son exposé sur le thème «La place des risques professionnels parmi les risques induits par les Dasri». Il insistera sur l'importance du respect de la réglementation en matière de médecine du travail afin d'éliminer les risques de contamination qui proviennent de plusieurs facteurs dans le milieu professionnel. «Les services de médecine du travail doivent réactiver les commissions d'hygiène et de sécurité dans les hôpitaux et autres établissements de la santé publique», a indiqué le Dr Nafaï qui a insisté sur le respect des normes en matière de prévention et de protection de la santé publique. Le taux des risques de contamination des maladies qui proviennent des déchets des activités de soins est de 38% selon les conférenciers. L'absence d'infrastructures en matière d'incinération est flagrant, malgré l'existence de textes de qualité dans ce sens. Tatem Chahrazed, de la société Actia, opératrice dans le domaine, a souligné «l'existence d'un flou total dans la gestion des déchets des activités des soins médicaux. La gestion des déchets à travers le développement du système de l'incinération y va de l'intérêt général et de la santé publique, avant tout», a-t-elle ajouté. Le développement des équipements collectifs, la participation du public, la préservation des ressources, la protection de l'environnement, le choix entre mise en décharge, recyclage et incinération ainsi que la collaboration entre partenaires locaux, nationaux et internationaux constituent autant d'axes de réflexion pour l'élimination des risques dans les milieux professionnels sans exception. Selon les organisateurs de ce colloque, le traitement des déchets permet de réduire la masse des déchets jusqu'à 70% et leur volume peut atteindre les 90%. Les installations d'incinération de déchets sont classées en tant que besoins de la protection de l'environnement. «Les Dasri doivent êtres incinérés dans les 48 h au plus tard, après l'arrivée des déchets sur le site de traitement», selon les organisateurs de cet événement. Certains établissements hospitaliers à Alger ont déjà une expérience dans ce sens.