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Des jeunes lancent leur propre business
ILS SONT NOMBREUX À REUSSIR LEUR CARRIÈRE SANS LE BAC
Publié dans L'Expression le 17 - 07 - 2011


«Les diplômes n'étaient pas un gage de réussite»
Y a-t-il une vie sans le Bac? Assurément oui, si l'on s'en tient à la réussite de plusieurs jeunes.
Le Bac est considéré par la plupart des parents algériens comme unique est seul gage de réussite. Or, tout le monde ne peut pas l'avoir. Malik, jeune homme de 23 ans, n'a jamais obtenu le fameux sésame et cela malgré une «triple» tentative. «Mon 3e essai a été fatal pour moi. Avec une moyenne générale de 9.96, j'ai raté un Bac que je pensais dans la poche pour seulement un quart de point. Le monde autour de moi s'est écroulé lorsque j'ai reçu le SMS des résultats. Je n'avais plus le moral, plus envie de vivre, ça été une période noire pour moi», se remémore-t-il les larmes au yeux.
«Mais grâce à Dieu, grâce à mes parents et mes proches, j'ai réussi à remonter la pente», dit-il. «Ils ont été très compréhensifs, ils m'ont aidé et laissé la liberté de décider de mon avenir, tout en m'encadrant, bien sûr», ajoute Malik. «J'ai donc pris mon courage à deux mains, j'ai fait une formation paramédicale qui a duré 2 ans, après celle-ci j'ai fait une autre en cours du soir, ce qui m'a permis de me trouver un boulot pendant la journée», raconte-t-il. «A 23 ans, j'ai un bon travail qui me donne un certain statut social, J'ai deux diplômes qui m'assurent mon avenir et je compte en préparer bien d'autres. Je promet que ce n'est que le début...Mon ambition est encore très grande», fait-il savoir. Ce qui fait rire Malik, est le fait que ses amis qui ont eu leur Bac disent l'envier. «Toi tu as terminé deux formations, tu as deux diplômes, mais pas nous», regrettent les amis de Malik. «L'échec a été pour moi une bonne leçon de vie, cela m'a forgé un caractère capable d'affronter n'importe quelle épreuve», atteste Malik. Cet exemple, n'est pas un cas isolé. plusieurs autres jeunes ont réussi sans le Bac. Sarah, la trentaine, jeune chef d'entreprise, est l'exemple le plus concret. «J'ai ma propre agence de communication et je n'ai pas mon Bac», dit Sarah. «On m'a toujours fait croire que sans le Bac je ne ferais rien de ma vie. Eh bien, j'ai prouvé le contraire», dit-elle. «Tout le monde me disait que j'étais folle de ne pas repasser mon Bac, mes parents avaient tout fait pour me convaincre, mais, j'avais une idée derrière la tête, je voulais prouver que sans le Bac on pouvait réussir. 12 ans après, voilà le résultat», rapporte-t-elle. Quels résultat en plus! L'agence de Sarita, comme aiment l'appeler ses amis, est très compétitive. Les affaires marchent très bien pour notre non-bachelière, qui fait travailler ses cousins et cousines qui eux, ont eu leur Bac. «Le Bac importe peu, ce qui importe, c'est d'avoir un but dans la vie et l'atteindre», certifie Chafik, 37 ans entrepreneur. «A mon époque, il n'y avait pas touts les centres de formation privés qu'il y a maintenant. Donc, on avait le choix entre refaire son Bac ou travailler. Comme je suis issu d'une famille plutôt modeste, j'ai choisi la deuxième solution, c'est-à-dire me trouver un travail pour aider mon père», révèle-t-il.
Chafik, a réussi à trouver un petit boulot d'aide plombier chez un de ses voisins. «Avec la volonté et le dur labeur, j'ai appris le métier sur le tas. Je me suis fait un nom, ce qui m'a permis de m'installer à mon propre compte. Avec le temps, le petit atelier de plomberie est devenu une entreprise de plomberie avant de se transformer à son tour en entreprise de BTP».
Qu'en est-il pour Lina, 28 ans. «Ne pas avoir mon Bac a fait que je me suis tournée directement vers une formation d'opticienne que j'ai suivie dans une école paramédicale d'Oran qui dispense ce genre de formation pour les bacheliers et non-bacheliers», indique Lina. Juste après avoir obtenu son diplôme, la jeune femme emprunte de l'argent. Surfant sur la vague des opticiens, Lina rembourse très vite ses dettes et se fait beaucoup d'argent... Voyant la réussite de leur soeur, sa «fratrie» abandonne les diplômes et travaille chez elle avant d'entamer à son tour une formation en optique et s'installe à son compte. «Ma réussite a donné à réfléchir à toute ma famille. Mes parents on changé leur vision de la vie. Ils ont compris que les diplômes n'étaient pas gage de réussite», se vante-t-elle. «La preuve, même ma petite soeur qui a eu son Bac quelques années après, à sa sortie de l'université, ma mère l'a incitée à suivre une formation d'esthétique. Maintenant, elle a son salon d'esthétique qui lui rapporte plus qu'elle n'aurait jamais imaginé», poursuit Lina. «Je suis fière d'avoir prouvé que l'on pouvait atteindre ses objectifs par le travail et c'est aussi un petit pied de nez à l'Education nationale», conclut-elle gaiement. Contrairement à ce que l'on croit, tout n'est pas perdu sans le Bac et bon nombre de formations permettent de se qualifier pour un vrai métier pour ensuite trouver un emploi. L'argent n'est pas un obstacle pour suivre une formation. Car l'Etat a mis en place plusieurs centres et instituts de formation qui proposent les mêmes services que les écoles privées si ce n'est mieux...Privés ou publics, cela importe peut, l'essentiel, c'est de faire le bon choix.
Ces exemples montrent qu'il est possible de réussir sans ce sésame qui est le Bac. Mais le parcours dépend de ses qualités personnelles. «J'ai vu beaucoup de mes anciens élèves qui ont échoué au Bac, réussir une carrière professionnelle amplement meilleure que celle de leurs camarades qui ont obtenu leur Bac», nous confie, pour conclure, le professeur Belaïd, un retraité de l'éducation nationale qui a enseigné dans divers lycées du pays. On peut donc affirmer: avec ou sans le Bac, il n'y a que la volonté qui prime...


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