L'attraction était au rendez-vous à la 5e soirée sur le mont Taqintocht avec l'entrée en scène d'Amazigh Kateb. Chose promise, chose due. Les organisateurs qui ont tablé sur une édition sans précédent ne se sont pas trompés. Ils ont su et pu joindre l'utile à l'agréable. Exposition, débats, tourisme de montagne et soirée musicale de haute facture, tel est le menu de choix que s'offrent les plus chanceux des estivants qu'accueille la capitale des Hammadites en cette période. Pour la cinquième soirée d'affilée, le plateau artistique a fait exploser l'audimat. En effet, c'était une foule déchaînée et enthousiaste qui a reçu, dans la soirée de mardi dernier, sous un tonnerre d'applaudissements, Amazigh Kateb sur le mont Taqintocht, du village Mazkouane, élu nouveau site du fabuleux festival de Djoua. En effet, depuis sa belle prestation lors de l'édition précédente, (2e édition), on ne peut plus imaginer, désormais, un festival de Djoua sans le fils de l'auteur de Nedjma, Amazigh Kateb en l'occurrence. Devenu un habitué incontournable de la scène artistique dudit festival, Amazigh Kateb a, une fois de plus, marqué les esprits du nombreux public présent. Malgré l'heure tardive à laquelle la vedette de la soirée est entrée sur scène, aux environs de 1 heure du matin, les fans d'Amazigh ont fait preuve de patience pour être enfin récompensés par un chanteur qui confirme son talent à chaque nouvelle production. Modeste, enthousiaste, engagé et révolté sur scène, l'enfant terrible du style gnawi impose et force le respect. Entre lui et son public, il n'existe aucune barrière de quelque nature qu'elle soit. Egal à lui-même et sans protocole aucun, malgré sa célébrité gagnée par son parcours, son style et son engagement «le fils du peuple» tel qu'il se revendique, s'est vraiment donné à fond devant un public plein d'admiration composé en majorité de ses propres fans venus de partout. Un public connaisseur en fait et à la page de tout ce qui a trait à leur idole. Amazigh Kateb a interprété des chansons du groupe Gnawa Diffusion mais également, des chansons nouvelles, tels que Ifrikia, l'un de ses grands succès et N'rouhou Jamaïca entre autres. Ses prouesses sur scène n'ont pas laissé indifférents les plus réservés pour faire de même à côté des jeunes en liesse. Pour la 6e soirée qui devait intervenir hier soir, c'est un autre ténor de la chanson chaâbi kabyle, Akli Yahiaten en l'occurrence, qui devait marquer comme d'habitude son passage au Festival de Djoua. Il se produira à côté de Kamel Hamadi aussi en hommage à Slimane Azem. Par ailleurs, la soirée d'hier devait aussi connaître l'entrée sur scène de cheb Khaled qui a proposé aux organisateurs d'avancer la date de son passage pour des contraintes liées à son programme. En outre, parallèlement au festival de Djoua une autre soirée pas des moindres, s'est tenue au stade scolaire du chef-lieu de la capitale des Hammadites organisée dans le cadre des soirées d'été du comité des fêtes de la ville de Yemma Gouraya. Le nombreux public présent, composé essentiellement de familles a eu droit à un plateau de marque animé par le chanteur chaâbi Mohamed Raïs, cheb Cripo, cheb Hichem et le chanteur vedette du style sétifien cheb Khalas. Bien organisée, en plein air, la soirée a été un moment de détente et de plaisir pour les familles béjaouies et autres estivants qui n'ont pas pu se déplacer à Djoua ou se permettre une ruée sur les deux côtes Est et Ouest de Béjaïa.