«La surconsommation de l'électricité est la cause principale des désagréments» Les coupures récurrentes de l'énergie électrique sont dues à la surconsommation. Au moment où le P-DG du groupe Sonelgaz, Nordine Bouterfa, s'exprimait hier lors d'une rencontre à Ben Aknoun, Alger, il y eut une coupure soudaine d'électricité. Le même responsable était alors prié par la presse d'expliquer les raisons de ce phénomène qui ne cesse de se répéter dans de nombreuses localités du pays. «La surconsommation de l'électricité est la cause principale des désagréments», a-t-il dit en marge de la cérémonie de signature d'une convention sur le projet de chaîne de calcul du fonctionnement du réseau de transport de l'électricité avec l'université Houari-Boumediene d'Alger. Bouterfa a ajouté que «cette situation a engendré des pannes dans les stations de manière récurrente». Concernant les remboursements des pertes engendrées par les délestages, M. Bouterfa a invoqué la responsabilité conjointe entre les citoyens et les assurances. «Les commerçants doivent s'adresser à leurs agences d'assurances», a-t-il affirmé. Le P-DG de Sonelgaz a exhorté les citoyens à l'usage de l'électricité de manière rationnelle, afin d'éviter les gaspillages. Le taux de l'augmentation de la consommation de l'énergie par rapport à l'année 2010 est estimé entre 6 et 10%. Par ailleurs, Bouterfa a indiqué que la demande en électricité a atteint 8600 MW. C'est au-dessus des prévisions du groupe Sonelgaz qui s'attendait à un pic de 8200 MW contre 7948 MW en 2010. «Vous avez plus de 700 MW d'augmentation, soit une fois et demi la consommation de la ville d'Alger», explique-t-il, ajoutant que la satisfaction de cette demande nécessite des investissements de l'ordre de deux (2) milliards de dollars pour produire 1000 MW. «Donc, pour résoudre ce problème, nous avons besoin de rationaliser la consommation pendant 12 heures dans toute l'année ou bien mettre 1000 MW pour la même période», dit-il, tout en soulignant que ce choix n'appartient pas à Sonelgaz, dont la mission actuelle se limite à la production d'électricité. Selon le conférencier,«c'est aux autorités chargées de gérer le réseau de faire le nécessaire». Chaque acteur de la chaîne de production, de distribution et de gestion d'électricité, doit jouer son rôle et c'est à la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg) de prendre les mesures nécessaires dans ces périodes de crise, a-t-il souligné. D'autre part, le centre de recherche et développement d'électricité et du gaz (Credeg), filiale du groupe Sonelgaz, et le laboratoire universitaire de recherche sur les systèmes électriques industriels (Lsei) de l'Usthb ont signé un contrat de coopération portant sur l'analyse du réseau de transport d'électricité. Ce contrat, dont les documents ont été paraphés par le directeur du Credeg, Saïd Guezzane, et du directeur du Lsei, Mohamed Boudour, en présence du P-DG de Sonelgaz, M. Nordine Bouterfa, porte sur un projet relatif à la réalisation d'une chaîne d'outils de calcul du fonctionnement du réseau de l'électricité. La conception de cette chaîne se fera en capitalisant le savoir-faire national à travers le regroupement de chercheurs et experts des deux établissements. Au nombre de 20 chercheurs, dont 15 relevant du Lsei et 5 du Credeg, l'équipe chargée de diriger le projet dispose d'un délai de 36 mois en six phases pour le concrétiser, a-t-on expliqué. La formalisation de ce contrat est «une première étape dans l'application de la convention-cadre, conclue en juin dernier par Sonelgaz et l'Usthb (Université des sciences et de la technologie Houari- Boumediène-Alger)», affirme M. Bouterfa.