A la hauteur de la modestie d'un artiste talentueux qui a su rester très discret. La présente édition est dédiée à l'une des figures emblématiques de la chanson kabyle, Noureddine Chelli, qui a marqué de son empreinte le monde de la chanson béjaouie notamment. Un hommage, en somme, à la hauteur de la modestie d'un artiste talentueux qui a su rester très discret. C'est avant-hier soir que le coup d'envoi de la 9e édition du Festival de la chanson amazighe a été donné par M. Taher Hanneche, maire de la ville de Béjaïa au stade scolaire du chef-lieu de wilaya. Le festival, qui s'étalera jusqu'au 29 du mois en cours est organisé par le comité des fêtes de la ville de Béjaïa. Six belles soirées, riches et variées, sont proposées et offertes au public béjaoui, aux heureux estivants et autres visiteurs de la capitale des Hammadites en cette période estivale. En effet, ils seront quelque 60 chanteurs locaux et nationaux à se relayer sur la scène érigée à cet effet pendant les six jours que durera le festival. On compte plusieurs chanteurs vedettes dont Ali Amrane à qui est revenu l'honneur d'animer la soirée d'ouverture, El Hasnaoui Amechetouh, Boudjemaâ Agraw, Souad el Chaouïa, Taous Arhab, Ahcene Aït Zaïm, Maâlem Medjeber, et le plus célèbre, Mohamed Allaoua, programmé pour la soirée de clôture. Ainsi, pour la soirée d'ouverture, les présents n'ont pas été déçus malgré le retard de près de deux heures enregistré en raison du temps pris pour la mise en place de la scène et autres réglages techniques de la sonorisation. En effet, après le passage de Aziz Bouraï, suivi par la troupe targuie de Fatima Tata et Mourad Guerbas, la boucle a été bouclée par le rockmen kabyle, Ali Amrane qui a su, grâce à sa belle prestation, bercer l'assistance en lui faisant oublier le retard enregistré dans le coup d'envoi. Les organisateurs du festival ont veillé au caractère amazigh de l'évènement en associant ses différents styles musicaux, chaoui, targui et kabyle. «Nous avons veillé au caractère amzigh du festival en premier lieu en associant les différents genres musicaux d'une part et les différentes générations tout en accordant une place importante aux jeunes et aux artistes locaux», nous déclare le dynamique Mouloud Issaâdouden, le secrétaire général et porte-parole du comité des fêtes. En parallèle au déroulement des soirées au stade scolaire, d'autres soirées de proximité sont aussi au programme à la place du 1er-Novembre (ex-place Gueydon) au quartier Taâssast et la grande cité des 600 Logts d'Ihaddaden. Par ailleurs, afin de promouvoir la chanson amazighe à l'instar des éditions précédentes, un concours est organisé sous la coupe d'un jury de 5 membres qui aura à départager les concurrents en élisant les meilleurs sons et paroles, dans les genres chaâbi, moderne, folklore et rap. Les trois premiers dans chaque genre seront primés à la clôture du festival.