Ce parti, qui compte 8 députés à l'APN, cherche à jouer le rôle-clé d'un «outsider». La confirmation est venue de la bouche du président du FNA au terme de son allocution d'ouverture de la première session de son conseil national, tenu jeudi dernier à l'hôtel Essafir. En marge de cette rencontre, M.Touati a tenu un point de presse. D'emblée, il précisa que sa candidature lui a été «imposée» par les congressistes lors des assises tenues à Tipaza, le 1er mai dernier. Concernant les 75.000 signatures que devraient présenter chaque candidat pour entamer sa campagne électorale, l'interlocuteur, confiant, a précisé que cela ne lui pose pas de problème, puisqu il n'a qu'à puiser dans le «réservoir» que lui présente son parti pour les collecter auprès de ses militants et élus. «Je tiens également à vous dire que j'appelle à la démission des ministres de la Communication, de la Justice ainsi que celui de l'Intérieur en vue du bon déroulement du scrutin, comme j'appelle en outre, à la suppression des bureaux spéciaux qui participent directement à la fraude», ajoute M.Touati. Il précise que son appel à la suppression des bureaux spéciaux rejoint celui d'El-Islah. Dans ce contexte, une campagne de sensibilisation a été lancée en direction des citoyens par ses militants. La direction du parti a donné des instructions à ses députés pour agir à l'intérieur de l'APN. Interrogé sur le dialogue lancé récemment par le Président de la République à l'adresse des ârchs, le président du FNA a répondu que cette initiative n'est qu'une manoeuvre de la part du pouvoir dans un but électoral. A propos de l'affaire opposant le FLN au ministre de l'Intérieur, M.Touati a jugé que c'est du ressort de la justice. Sur la possibilité de voir un homme de consensus lors des prochaines joutes électorales, M.Touati a répondu qu' il n'y aura pas d'homme de consensus. Concernant la déclaration faite récemment par le frère de Ali Benhadj sur la probable candidature de ce dernier à l'élection présidentielle de 2004, le président du FNA a tenu à préciser que Ali Benhadj ne pourra pas le faire, étant donné qu'il a été soumis à des interdictions de ses droits civiques. Sur la question ayant trait à la nostalgie qu'a M.Touati pour le deuxième Président de la République algérienne, en l'occurrence feu Houari Boumediene, l'interlocuteur a répondu qu'il n'a de nostalgie pour l'ancien président que par son côté patriotique. D'un autre côté, selon des sources proches de l'entourage de Moussa Touati, nous avons appris que ce dernier pourrait créer la surprise générale et donner un regain de souffle à la campagne, en annonçant à la dernière minute, son retrait au profit du candidat du FLN, Ali Benflis.