Dorénavant, les médicaments ne seront fournis que sur la base d'un plan rigoureux et détaillé en fonction des commandes et des besoins. Lors d'une énième sortie sur le terrain effectuée cette fois au niveau des services des urgences médico-chirurgicales infantiles à l'EHS Nafissa-Hamoudi (ex-Parnet), le ministre de la Santé reste assujetti à sa première position et refuse catégoriquement l'idée d'une pénurie de médicaments. Ould Abbès justifie cette perturbation par de mauvaises planifications, programmation et distribution. Pour le prouver, le premier responsable de la santé cite l'exemple des 75.000 boîtes périmées de produits destinés à l'anesthésie et la réanimation se trouvant au niveau de la pharmacie centrale. «La péremption de ces médicaments est due aux grandes commandes faites par certaines wilayas à l'intérieur du pays et qui dépassent leurs besoins. A la date de péremption de ces produits, ces wilayas les renvoient à la PCH causant ainsi des déséquilibres», explique le ministre. Ceci étant, la position de M.Ould Abbès demeure ambiguë par rapport à ce grave problème. On se rappelle encore, il y a des semaines, le ministre niait l'existence de toute pénurie de médicaments et soupçonnait une mauvaise distribution, sans plus. Il avait cité à l'époque que ce problème avait été définitivement réglé à travers l'acquisition, cette année, de médicaments et de vaccins dont le coût s'est élevé à 26 millions d'euros. Il reviendra ensuite là-dessus pour déclarer que la pénurie existe mais n'a touché que certains antirétroviraux destinés aux malades atteints du sida et médicaments destinés aux cancéreux. M.Ould Abbès annonce cette fois, non pas l'augmentation de la facture des importations ou encore encourage la production locale du médicament mais que la résolution de ce problème, qui existe finalement, passera par «une grande rigueur dans l'établissement, par le service ou l'hôpital, des besoins en médicaments afin que l'Etat puisse connaître les véritables besoins». Il exigera que dorénavant, les médicaments ne seront fournis que sur la base d'un plan rigoureux et détaillé en fonction des commandes et des besoins. Sur un autre plan, le ministre a annoncé, lors de cette visite d'inspection, que le centre d'insémination artificielle sera ouvert avant la fin de l'année et ne manque que de quelques équipements. Il a cependant, affirmé que son département allait «oeuvrer de concert avec le ministère des Finances pour mettre en place une commission mixte afin d'accélérer les procédures».