Plusieurs activités de divertissement et commerciales sont organisées durant ces dernières soirées du Ramadhan, à travers les rues et ruelles de la capitale du M'Zab Ghardaïa, où grillades, jeux de baby-foot et de dominos, et vente d'effets vestimentaires se disputent la vedette. Dès l'accomplissement des prières de Tarawih, les trottoirs et les rues de la ville sont envahis par une foultitude de marchands ambulants et occasionnels de grillades et de vêtements, ainsi que par des jeunes qui s'adonnent à leurs jeux favoris, les dominos ou le baby-foot, en l'occurrence, obligeant ainsi les piétons à marcher au coude à coude. Interrogés par l'APS, sur ce «squat» des rues, quelque peu gênant pour la circulation, plusieurs jeunes ont déploré, à cet égard, «l'absence» d'espaces d'activités juvéniles et culturelles dans la région, de piscines particulièrement en cette période estivale, qui pourraient les éloigner des rues et trottoirs de la ville. «On improvise pour meubler les soirées de Ramadhan en cette période de canicule», a souligné, à cet effet un jeune de Ghardaia. Faute donc de palliatifs à leurs désirs d'évasion, certains jeunes s'adonnent à des pratiques commerciales, joignant l'utile et l'agréable, telle la vente de brochettes et bien d'autres marchandises encore sur le trottoir, sans se soucier des désagréments qu'ils causent à autrui. Un citoyen du quartier Theniet El-Makhzan attribue à cet égard ces pratiques commerciales à «des jeunes désoeuvrés voulant se faire de l'argent de poche». Aussi, une cohue indescriptible règne durant la soirée dans les ruelles de Ghardaïa, où les brochettes côtoient les effets vestimentaires, notamment pour enfants, exposés à même le sol, à quelques mètres des détritus et ordures ménagères abandonnés dans la journée. Dans ces artères et ruelles, on trouve particulièrement des vêtements pour enfants, des produits cosmétiques portant des griffes contrefaites, des jouets et des friandises préparées sur place, le tout baignant dans une ambiance égayée par les disquaires qui, dans un élan de concurrence, diffusent les derniers tubes de raï et autres chansons en vogue. La majorité de ces marchands occasionnels ne disposent ni registre de commerce, ni de local, et ne sont soumis à aucun contrôle, notamment en matière de qualité des produits vendus, dont seul le consommateur reste juge. Ces pratiques commerciales sont souvent source de litige entre ces marchands ambulants et les détenteurs de commerces réguliers qui les (pratiques) considèrent «illicites» et déloyales.