Des centaines de migrants et de réfugiés vulnérables vivent dans des «conditions épouvantables, sans accès à des soins médicaux adaptés et sans garantie de sécurité» à Tripoli, affirme mercredi Médecins sans Frontières (MSF) dans un communiqué. L'organisation humanitaire médicale, présente en Libye depuis le 25 février, a commencé à fournir des soins de santé de base à ces populations qui sont regroupées sur deux sites et constate qu'ils ont besoin d'urgence de protection et d'assistance. MSF explique qu'un millier de réfugiés et de migrants vivent dans des bateaux sur une base militaire abandonnée, à Tripoli, et que 200 personnes ont trouvé refuge dans une ferme depuis que les combats ont éclaté au sud de la capitale libyenne. «Beaucoup de ces personnes avaient déjà fui les combats dans leur pays d'origine, comme la Somalie, le Soudan ou d'autres pays africains», explique dans le communiqué Simon Burroughs, coordinateur d'urgence de MSF à Tripoli. Selon la même source, «beaucoup souffrent d'infections respiratoires, de maladies de la peau et de troubles gastro-intestinaux, des pathologies liées à leurs conditions de vie très précaires et au stress».