Les jerrycans sont de retour Sept localités pénalisées depuis quatre longs mois. «Le 1594 ne répond pas à nos préoccupations», s'est insurgé un citoyen de Khraïssia, commune située sur les hauteurs d'Alger, dont les habitants souffrent de perturbations de distribution d'eau récurrentes. Si le numéro de téléphone direct (15.94) du Centre d'accueil téléphonique opérationnel Cato, mis à la disposition de sa clientèle par la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal) pour signaler toute lacune dans la distribution d'eau, est très fonctionnel, il ne semble pas pour autant être un lien nodal entre la Société de distribution d'eau d'Alger (Seaal) et les habitants des sept lotissements de Khraïssia. Ceux-ci ne reçoivent en effet, de l'eau qu'un jour sur trois depuis quatre longs mois, selon une programmation «provisoire» établie par la Seaal pour faire face à ces tracas. Situés dans la commune de Khraïssia, relevant de la daïra de Draria, ces 7 lotissements souffrent le martyre depuis plus de quatre mois, dont celui du Ramadhan qui a été très pénible sans eau. Il s'agit des lotissements Sidi Slimane I et II, Ben Chaoua, Abdi Mouloud, Cherchalli, Pont américain, Laroussi et Chérifi. Dès que ces perturbations dans la distribution d'eau ont été constatées, le problème a été signalé au Cato, nous a indiqué ce même citoyen. Mais hélas, note est prise, des explications ont été données sur ces perturbations qui sont causées par des pannes et des travaux en cours, ensuite plus rien... Une citoyenne faisant partie des quelque 300 familles qui n'ont reçu l'eau que deux fois pendant le Ramadhan a affirmé à notre journal que pendant 20 jours les foyers ont été alimentés en eau seulement la nuit, une fois sur trois, et sans pression aucune qui aurait permis au moins l'utilisation des chauffe-eau, par exemple, ni même remplir correctement un jerrican tant l'écoulement se fait au goutte-à-goutte. Un programme de distribution de trois jours avait été promis par la Seaal mais n'a pas été suivi d'exécution, selon elle. Une pétition rédigée par les abonnés a été adressée aux autorités compétentes pour débloquer cette lamentable situation qui pénalise toute une localité, pourtant si proche de la capitale. Contactés par nos soins pour obtenir de plus amples renseignements sur cette situation fort contraignante en cette période de Ramadhan et de fête, les services du Cato ont incriminé Sonelgaz en indiquant que ce sont «les interruptions fréquentes d'alimentation en énergie électrique des pompes qui causent ces regrettables aléas de distribution d'eau.» Ils nous a été expliqué que pour alimenter cette partie d'Alger l'eau provenait du barrage de Boudouaou pour être acheminée vers les forages. Trois grandes stations (SP/1, 2 et 3) activent à partir de ce barrage pour remplir deux grands réservoirs destinés à l'alimentation des foyers. L'un d'eux se situe à Ouled El Hadj à l'est d'Alger. Cependant, la provenance de cette eau à partir de barrages peut changer selon les situations, a-t-on précisé. Toutefois, pour ce qui est de certains quartiers de Khraïssia, il a été admis que ceux qui sont situés en hauteur «ne sont pas en effet assez bien alimentés pour insuffisance de pression» Il est regrettable de n'avoir pu joindre aucun responsable de la SDA de Birkhadem pour nous fournir des précisions quant au disfonctionnement en alimentation en énergie électrique des pompes des forages dont la production est destinée à la commune de Khraïssia.