Créé dans le cadre des dispositions du décret exécutif 98/223 du 7/07/1988, le Centre universitaire de Skikda (CUS) vient de connaître son intégration dans les rangs d'université à part entière, après seulement trois années d'exercice en qualité d'établissement d'enseignement supérieur. La consécration est venue à point nommé pour ce centre précédemment rattaché à l'université de Constantine et issu de la transformation de l'Ecole nationale de l'enseignement technique (ENSET). Après un changement de statut opéré au courant du mois de juillet 1998, désormais, Skikda peut se targuer d'avoir son université. Grâce notamment à une politique de décentralisation, mais aussi et surtout à la persévérance et à l'abnégation d'une poignée d'hommes intègres parmi lesquels l'actuel recteur, M.Boudjema, qui ne ménage aucun effort pour mener à bien sa mission. Juste récompense pour cet homme et pour la ville de Skikda, qui se voit ainsi hissée dans le gotha des wilayas dotées de ces monuments du savoir. Par cette promotion dans la cour des grands, l'université de Skikda (El-Hadaiek) est appelée à se développer sachant qu'elle s'étend sur une superficie de 23h, sans compter celle de l'annexe de Merdj-Eddib, ancien centre de formation administrative, situé dans la périphérie de la ville et qui regroupe deux départements, le droit et la sociologie. Durant l'année 2001/2002, l'université de Skikda se prépare à accueillir quelque 7000 étudiants, anciens et nouveaux inscrits. Dans ce cadre spécifique et compte tenu du nombre de professeurs de l'enseignement supérieur (170) qui s'attèlent à prodiguer des cours dans pas moins de 04 instituts et 05 départements, il y a fort à parier que le manque d'encadrement pédagogique se fera sentir. Le manque de logements semble être la pomme de discorde qui a incité certains cadres à émigrer sous un ciel plus clément; mais il n'en demeure pas moins que cette situation contraignante a tendance à s'estomper pour peu que l'autorité locale y mette du sien pour dégager un quota adéquat de logements au profit de l'université de Skikda. Cette option serait d'autant plus bénéfique qu'elle ne manquerait pas de drainer un apport considérable en encadrement pédagogique hautement qualifié, pour donner une ère nouvelle à l'épanouissement et au rayonnement inéluctable de ce temple du savoir classé à un degré avancé. Par ailleurs, l'atmosphère de fraternité et de convivialité qui règne parmi les étudiants et les étudiantes dans l'enceinte de l'université et dans le strict respect des règles, est de l'avis de tous, un gage de sérieux qui ne laisse pas indifférents les parents, lesquels dans la foulée des discussions ne tarissent pas d'éloges sur la bonne correction de tous. Enfin, il nous paraît opportun de conclure que la consécration de Skikda en tant que ville dotée d'une université est le juste reflet de l'adage: «Tout vient à point à qui sait attendre.»