«Il n'y a pas de démocratie sans participation citoyenne» Il dit attendre de ces réformes que soient définies les prérogatives de l'administration, d'une part et celles des élus, d'autre part. Ce n'est plus un tabou. Même les officiels évoquent le sujet sans complexe. Et ce n'est plus seulement l'opposition qui le revendique. Le président de l'APN, Abdelaziz Ziari, a souhaité, hier, que le nouveau Code de wilaya lève la «paternité de l'administration sur la représentation populaire». Dans son allocution d'ouverture de la session d'automne de l'APN, le président de l'Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, dit attendre également de cette loi que soient fixées les responsabilités dans la définition et l'exercice des prérogatives dévolues à l'administration, d'une part et aux élus, d'autre part. Le président de l'APN a souligné en outre, qu'il est attendu du Code de wilaya de «renforcer le rôle des élus au sein des assemblées populaires de wilaya et mettre en valeur leur participation à la résolution des problèmes qui s'attachent au développement local». Pour M. Ziari, qui a fait un tour d'horizon sur les projets de réformes politiques, la finalité étant de rendre effective la participation du citoyen dans la prise de décision sur les questions qui concernent son avenir. «Il n'y a de démocratie que celle qui assure au citoyen sa participation à la prise de décision à travers les institutions élues», a-t-il estimé. De ce fait, l'orateur a indiqué que cette session d'automne s'inscrit dans une «dynamique de renouveau exceptionnelle» dont l'objectif est de consacrer des réformes politiques «profondes». «La session qui s'ouvre vise à renforcer l'exercice des libertés individuelles et collectives, enraciner la culture du pluralisme politique et celle des pratiques démocratiques avec tout ce qui peut en naître comme forme de progrès», a-t-il affirmé. Les projets de loi qui seront soumis à l'APN renvoient, selon lui, aux fondements mêmes du processus démocratique que l'Algérie veut approfondir. Ainsi, le projet de nouvelle loi relative au régime électoral vise, selon lui, à renforcer la transparence des futurs scrutins. Sur le plan international, M. Ziari a indiqué que l'Assemblée suit avec attention les développements en cours, notamment ceux concernant les pays arabes et appelle à «privilégier la voie de la sagesse et du dialogue en réponse aux aspirations des peuples pour la liberté et la démocratie». Il a réaffirmé, dans ce cadre, que l'Algérie et sa représentation nationale, fidèles aux principes fondamentaux de la politique étrangère du pays depuis l'Indépendance, demeurent plus que jamais attachées à la non-ingérence extérieure dans les affaires interieures des Etats, au respect de leur souveraineté politique et de leur intégrité territoriale. Pour sa part, le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, a abordé, lors de l'ouverture de la session d'automne de la deuxième chambre du Parlement, le volet social de la rentrée, évoquant la tripartite prochaine. Sur le plan sécuritaire, M. Bensalah a affirmé que les attentats terroristes perpétrés contre l'Académie militaire interarmes de Cherchell et un commissariat de police à Tizi Ouzou «ne réussiront pas à entraver la marche de l'Algérie ni à influer le cours de ses orientations». «Immunisée par l'expérience douloureuse qu'elle a vécue, l'Algérie redouble de détermination à chaque fois qu'un obstacle se pose, pour aller de l'avant sur la voie du développement et de l'édification d'un Etat démocratique moderne et d'une société sécurisée», a-t-il dit. Après avoir salué les forces de l'Armée nationale populaire (ANP) et les différents corps de sécurité, M. Bensalah a affirmé que ces derniers ne laisseront pas «impunis les auteurs de ces actes criminels qu'ils poursuivront jusqu'à leur élimination de manière définitive et l'élimination de tous ceux qui ne sont pas retournés au droit chemin».