Le grand retour des Sanafirs En retrouvant l'élite après 5 saisons passées en Division 2, le CS Constantine entend, selon ses dirigeants, se débarrasser de l'étiquette de «club ascenseur» qui accède pour rétrograder la saison d'après. Selon Mohamed Boulhabib, directeur sportif du CSC, le plus grand défi, aujourd'hui, est de «réussir à maintenir durablement le club en Ligue 1 et le préparer à jouer, dans 2 ou 3 saisons, les premiers rôles». Le même dirigeant avoue cependant la «complexité de la tâche» car, dit-il, «nous avons parfaitement conscience, en tant que promus, des difficultés que l'équipe pourrait rencontrer car elle fera, cette saison, son apprentissage parmi les ténors du championnat». Convaincu que l'effectif de la saison écoulée ne pouvait rivaliser avec les clubs rompus à la Ligue 1, le club constantinois a commencé par s'attacher les services d'un staff brésilien constitué de l'entraîneur en chef, José Dutra Dos Santos et du préparateur physique Nicolas. Côté joueurs, même si l'ossature de la saison écoulée a été conservée (Daïf, Lemaïci, Bensaci, Zemit, Hadjadj, Ghodbane et Yacef), du «sang neuf» a été injecté, notamment dans le compartiment défensif avec la venue de l'ex-portier international Hadjaoui, en provenance du WA Tlemcen, de Kaouane, un jeune gardien prometteur transféré de l'AB Merouana, de Ziti de la JS Kabylie, de Sam du Ahly de Benghazi (Libye), d'Irokma (un émigré qui évoluait en Angleterre en Football League One, 3e division), de Mekkioui de l'USM Annaba, de Djilali (JSM Tiaret) et de Messali (MC El Eulma). Dans l'entrejeu, le CSC disposera des services de Nait Yahia et de Gil N'gomo (AS Khroub), de Belhadj (MC El Eulma), de Bahloul (CA Batna) et de Ferhat (MO Constantine). Quatre attaquants ont également été recrutés, en l'occurrence Belghomari, de l'USM Bel Abbès, Ifoussa, un Nigérian qui évoluait au Nasr de Benghazi, Dahmane, venu du FC Bruges (Belgique) et Boughera du FC Gyor (Hongrie). Mohamed Boulhabib ajoute que l'équipe devait impérativement être renforcée au double plan de la qualité et de la quantité car, selon lui, les exigences de la Ligue1 ne sont pas celles de son antichambre. «Nous continuerons de faire confiance aux meilleurs éléments de la saison dernière, mais nous avons dû composer avec les impératifs de l'élite en ciblant, dès le départ, nos choix et en essayant de privilégier les joueurs polyvalents», affirme le directeur sportif du CSC. Pour ce qui est de la préparation d'intersaison, la direction du club a préféré Constantine plutôt que l'étranger «du moment, explique Boulhabib, que toutes les commodités existent sur le Vieux Rocher, comme le terrain gazonné du stade Hamlaoui, mis à notre disposition, des salles de musculation bien équipées, un hôtel pour les regroupements et des sparring-partners à proximité». Le choix de Constantine, affirme le même dirigeant, a d'ailleurs «ravi les joueurs et, surtout, les supporters qui ont eu l'occasion de suivre la préparation de leur équipe et assister à ses matches amicaux». Pour sa part, le coach brésilien semble très satisfait de son groupe et aspire même, dit-il, à «damer le pion aux grosses cylindrées», même si le directeur sportif ne partage pas cet optimisme: «Je ne suis pas de l'avis de mon entraîneur et estime qu'à l'heure actuelle, nous n'avons pas les moyens de jouer les premiers rôles, notre principal objectif demeure le maintien». Lançant un appel aux supporters pour qu'ils soient «toujours derrière leur équipe», Boulhabib considère que les Sanafirs sont «bien plus que le 12e homme car, rappelle-t-il, «les supporters sont nos principaux bailleurs de fonds puisque 45% de nos prévisions budgétaires sont basées sur les recettes du stade Hamlaoui». Des supporters qui ont prouvé leur attachement au club en assistant, par dizaines de milliers, aux quatre rencontres de préparation disputées sur la pelouse du stade Hamlaoui. Des matches (face à Aïn Fakroun, au MC El Eulma, à l'USM Annaba et au MSP Batna) qui se sont tous soldés par des nuls mais il en faudrait plus pour faire douter la légendaire galerie du CSC.