René Vautier, le militant par l'image Au programme, un nombre important de films mais aussi de très intéressantes conférences animées par des réalisateurs (trices) d'ici et de France. La Cinémathèque algérienne, sise 26 rue Larbi Ben M'Hidi, à Alger-Centre organise du 15 au 19 septembre 2011, en collaboration avec le Centre méditerranéen du cinéma et de l'audiovisuel de Marseille un cycle de films consacrés aux reportages et documentaires méditerranéens à l'occasion duquel ont été conviés des cinéastes et professionnels du 7e art. A cet effet, José Luis Penafuerte, Jérome Laffont (Belgique), Agnès Gattegno (France) Salim Aggar et Ali Fatah Ayadi (Algérie) présenteront au public leurs récents films. Par ailleurs, Habiba Djahnine (responsable de Béjaïa Doc), Latifa Laffer (doctorante en sciences sociales (filière philosophie du cinéma) à Paris VIII et Fatma-Zohra Zamoum, réalisatrice animeront des conférences-débats autour du 7e art. M. François Jacquel, directeur du Cmca de Marseille sera également présent et rehaussera de sa présence cette manifestation. C'est le film Une femme de Damas de Diana El Djeroudi, (2008 53 mn) qui inaugurera ce cycle le 15 septembre prochain à 13h . Ce film dévoile le phénomène Fulla, la poupée qui a pu détrôner Barbie non seulement en Syrie mais dans tout le Monde arabe. La grande salle accueillera à 14h24 La main et la voix de Anush Hamzehian (2009, 54 mn). Anush Hamzehian, originaire de Padoue et réalisateur de ce documentaire, vous propose une plongée dans le jeu de la morra, du trentin au pays niçois, du frioul à la Corse, en passant par la Sardaigne et les Marches. A 15h sera projeté Oyun de Pelin Esmer (70 minutes, 2005). C'est l'histoire de neuf paysannes vivant à Arslankoy, un village sur le massif montagneux Taurus, au sud de la Turquie, travaillent dur dans les champs ou sur chantier. Afin d'alléger le fardeau de leur vie, ces femmes décident d'écrire et de monter une pièce de théâtre basée sur leurs vies. A 17h la petite salle abritera Les Chemins de la mémoire de José Luis Penafuerte (2009, 91 mn) en présence du réalisateur. Cela se passe en l'Espagne, l'an 1975. Année de la mort du dictateur Franco, au terme de 40 ans d'un régime répressif qui a fait des centaines de milliers de victimes - orphelins, prisonniers, exilés, déportés, torturés. Aujourd'hui, plus de 30 ans après, l'Espagne commence à lever le voile sur cette période, et à rendre justice aux victimes du franquisme. Pour la première fois, un film rend compte de ce processus de reconnaissance et de deuil, qui devrait permettre à l'Espagne de vivre en paix avec son terrible passé. Le vendredi 16 septembre, la grande salle reçoit à 10h une conférence de Latifa Lafer autour du sujet « La Cinémathèque musée et concept, de la conservation à la théorisation du cinéma ». L'après-midi, la petite salle accueille à 13h30 Le Tunnel secret de Sarajevo de Nedim Loncarevic, ( 2009 52 mn). Le printemps 1993. Sarajevo est assiégée. Dans la maison appartenant à la famille Sloboda (Liberté), un groupe de personnes, dans le plus grand secret, commence à creuser un tunnel vers le territoire libre… La grande salle accueillera pour sa part à 14h23 Faces de Gerard Maximin (2008 75 mn). Un film sur ces visages souriants ou grimaçants qui ont couvert les murs israéliens. La plus grande exposition d'art urbaine au monde. Des hommes et des femmes israéliens et palestiniens, exerçant le même métier, ont ainsi accepté de pleurer, de rire, de crier, de grimacer devant l'objectif de JR.. A 15h sera projeté le film OM à jamais les premiers de Gilles Perez et Gilles Rof (2008 90 mn) un film hommage à une ville, Marseille, à son peuple et à son identité particulière construite autour de son club devenu légendaire au soir du 26 mai 1996, quand l'OM a remporté la Coupe d'Europe des clubs champions contre le grand Milan AC. La petite salle abritera à 17h VHS Khalouchade de Nejib Belkadi (2007 80 mn). Grand fan des films de genre des années 70, Moncef Kahloucha, peintre en bâtiment, tourne des fictions hilarantes en VHS avec l'aide des habitants du quartier populaire Kazmet à Sousse, en Tunisie. Changement de registre, à 18h25, le public est invité à découvrir le documentaire inédit Paroles d'un prisonnier français de l'ALN (2009 46 mn) suivi d'un débat avec le réalisateur Salim Aggar. Le lendemain, place à une conférence animée cette fois par la réalisatrice Fatma-Zohra Zamoum, sur « La création et le renouvellement des idées dans le cinéma algérien ». Parmi les films qui seront aussi projetés au cours de cette journée, on citera à 13h30 Bucarest, la mémoire perdue de Albert Solé (2008, 89 mn) et à 15h La Traversée de Elisabeth Leuvrey (2006 55 mn). A17h, l'on est convié à la projection de Main basse sur l'Europe de Agnès Gattegno (2008 56 mn) en présence de la réalisatrice. Le dimanche 18 septembre, plusieurs films seront au programme dont Ertijal de Raed Andoni (2005, 60 mn) qui se tiendra à 15h, suivi à 16h05 de Gerboise bleue de Djamel Ouahab (2008, 90 mn) et à 17h de L'autre 8 mai 1945 de Yasmina Addi (53 minutes, 2008). A 17h54 sera projeté en présence du réalisateur Ali Fatah Ayadi le documentaire L'OAS. Le lendemain en matinée, c'est au tour de Habiba Djahnine d'évoquer avec nous l'« Atelier de création documentaire Bejaia-Doc : retour sur 4 ans d'expérience de formation ». Enfin, pour finir ce cycle en beauté, la grande salle accueillera à 18h30 le touchant Algérie, images d'un combat (2009, 52 mn) en présence du réalisateur Jérôme Laffont.