Une fois leur forfait accompli, les terroristes ont pris la fuite en se dirigeant du côté de Frikat. Les hordes terroristes se sont de nouveau signalées par un macabre forfait, dans la soirée de lundi dernier, dans la petite ville de Aïn Zaouia, une commune sise à équidistance entre Draâ El-Mizan et Boghni. Selon des témoins oculaires, il devait être 20h, ce lundi, quand des éléments de la garde communale, en faction au niveau du pont à la sortie ouest, près du CEM, s'apprêtaient à lever le barrage de contrôle. Des terroristes, circulant à bord d'un véhicule de type Partner, apparemment à 4 ou 5, ont jeté une grenade sur les policiers. Heureusement, l'engin n'a pas explosé, mais il a créé une panique au sein du groupe des gardes communaux qui a profité aux terroristes qui les ont arrosés de tirs nourris à l'arme automatique, tuant 3 policiers et 1 civil, apparemment touché par une balle perdue, et en blessant six autres. Une fois leur forfait accompli, les terroristes ont pris la fuite vers Frikat. Peu après, les forces de l'ordre sont arrivées sur les lieux et ont lancé une opération de recherches. Aucun bilan n'a été rendu public. Selon des sources, dans la région accrochée au flanc nord du Djurdjura, et principalement la zone comprise entre Boghni et Draâ El-Mizan, comme les alentours d'Assi-Youcef, ou encore certains villages éloignés de la commune de Boghni, tels les Aït Ali, et d'autres dans la commune de Bounouh et dans celle de Frikat, comme les environs d'Ath-Haniche et d'Ath Boumaâza, les terroristes vont jusqu'à oser circuler en plein jour et même faire leurs emplettes dans les épiceries de ces villages. Les forces de l'ordre sont, paraît-il, renseignées sur ces faits. Il semble que les sorties-éclair sur le terrain soient privilégiées par rapport aux ratissages plus importants. La région, faut-il le rappeler, ne compte pas, mis à part la frange sud de Draâ El-Mizan, de zones sympathisant avec les hordes terroristes; même dans la frange sud de Draâ El-Mizan, les gens sont revenus du soutien actif aux terroristes. Les villageois de la région de Tazrout ont, d'ailleurs, chèrement payé leur refus de s terroristes. Il reste que le chômage aidant, des jeunes en perte de repères «trouvent» que l'argent peut ne pas avoir d'odeur. Ainsi, récemment un jeune, employé dans le cadre du filet social par la commune de Boghni, a pratiquement été convaincu par les forces de l'ordre de «collusion» avec l'intégrisme. Il a été pris en possession de documents subversifs. Pour revenir aux victimes de cette attaque de ce lundi à Aïn Zaouia, on souligne que les blessés ont été transférés à l'hôpital de Boghni et les morts à la morgue de l'hôpital de Draâ El-Mizan.