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Homme au foyer et fier de l'être!
CELA SE PASSE AU PAYS DE LA «REDJLA»
Publié dans L'Expression le 13 - 09 - 2011

Beaucoup d'hommes se retrouvent à la maison. Par choix quelquefois, mais plus souvent par obligation
Hier domaine réservé de la femme, l'entretien de la maison est une tâche que certains hommes veulent bien remplir aujourd'hui.
L'Algérie, connue pour son machisme, les tâches ménagères et l'éducation des enfants sont exclusivement réservées aux femmes. Mais avec le chômage et l'éducation des filles, la société algérienne a connu une mutation ces dernières années. Beaucoup d'hommes se retrouvent à la maison. Par choix quelquefois, mais plus souvent par obligation. Se définissent-ils comme des hommes au foyer? «Homme au foyer? «Hacha» mon frère. Moi, je suis un chômeur», nous répond Rahim, marié et père de deux enfants. Malgré son machisme invétéré, Rahim avoue que c'est sa femme qui travaille pour nourrir la famille. «Allah ghaleb, je n'ai pas trouvé d'emploi, donc j'accepte que ma femme travaille», rapporte-t-il. Malgré cela, il refuse d'aider sa femme dans les tâches ménagères. «Jamais de la vie. Ce n'est pas mon rôle de faire le ménage ou d'éduquer les enfants mais c'est celui de ma femme. La seule chose que je fais c'est d'accompagner de temps à autre les enfants à l'école», affirme-t-il fièrement. Une autre rencontre a eu lieu à la sortie d'une école. Karim admet: «Oui, je suis un homme au foyer et j'assume». «C'est moi qui m'occupe des enfants à la maison. Et pour les tâches ménagères, j'aide ma femme», ajoute-t-il avec assurance. «Sous le regard bienveillant, admiratif ou railleur de mes proches, je m'investis à fond dans l'éducation des enfants», confie-t-il pour expliciter sa situation.
Par choix
Quelles sont les raisons qui l'ont poussé à opter pour cette vie? «J'étais une personne très active. J'avais 4 magasins à gérer. Je travaillais trop; je ne m'arrêtais pas jusqu'à une heure tardive», relate Karim, père de quatre enfants. «Mes deux premiers enfants, je ne les ai pas vus grandir. Le temps est passé si vite. Ils ont été scolarisés sans que je ne leur accorde une minute. Je me suis senti comme un minable qui négligeai l'éducation de ses enfants», regrette-t-il. «A la naissance de mon troisième enfant, j'ai pris la décision de changer de vie. J'ai mis en location mes commerces. Et là, je peux enfin m'occuper de mes enfants», poursuit-il. Mais qu'en pense sa femme qui, elle, n'a pas voulu abandonner son emploi d'enseignante? «Hier encore, c'était inconcevable de le voir ne serai-ce qu'une journée à la maison. L'opprobre général s'abattait sur lui, malheureux d'être contraint de rester au foyer un jour férié ou de maladie», se remémore-t-elle. «Je le voyais tourner en rond. Dévalorisé, dévirilisé. Mais d'un seul coup, j'ai vu sa mentalité évoluer, il a changé. Aujourd'hui, il est à la maison comme un poisson dans l'eau», rapporte-t-elle. Toutefois, elle admet que son mari n'est pas totalement inactif. Il fait des affaires de temps à autre, ce qui lui permet de se remettre dans le bain. «Je n'aurais ni aimé ni accepté qu'il ne fasse rien de ses journées», avoue-t-elle. La rencontre de Karim nous a porté chance puisque juste après nous avons rencontré un autre homme au foyer. Il s'agit d'Amine. Son histoire à lui est à la fois triste et émouvante. Cadre dans une grande entreprise, Amine était un bureaucrate dans l'âme. Il ne vivait pratiquement que pour son travail. Les heures supplémentaires étaient devenues monnaie courante. Mais un malheur viendra changer sa vision de la vie. «Ma petite fille a eu un accident à la sortie de son école», raconte Amine les larmes aux yeux. Au moment du drame, Amine était en mission à l'étranger. Puis commence le processus de culpabilisation.«Je n'étais pas là pour elle», se lamente-t-il. Il a dès lors décidé de changer de métier, d'opter pour celui qui le rapproche davantage de son foyer. Faouzi, de son côté, n'est pas un homme au foyer mais se dit capable d'en devenir un. «Je crois que je pourrais très bien réussir», dit-il en souriant, câlinant ses deux petits enfants. «Je pense que nous [hommes] pouvons tout faire». C'est avec cet état d'esprit que Faouzi dit avoir créé et consolidé une famille très harmonieuse. «J'aide ma femme pour la cuisine et les tâches ménagères sans complexe», révèle-t-il. La plupart des «hommes à la maison» le sont par contrainte ou par habitude. «J'avais mon atelier de menuiserie mais j'ai fait faillite. Je me suis retrouvé au chômage et j'y ai pris goût», admet Idir, qui refuse toutefois d'être qualifié comme homme au foyer. «Moi, je le vis très bien. C'est vrai que je suis à la recherche d'un emploi mais je ne me casse pas trop la tête...», souligne-t-il. Cependant, la femme de Idir vit mal la situation. La belle-famille d'Idir ne lui parle plus et le voit comme un moins que rien... Voilà donc que le quotidien de ces hommes n'est pas toujours simple!
«J'aide ma femme»
Le regard de leur compagne change parfois, et l'entourage, troublé, ne résiste pas toujours à la tentation de juger. Quel est le regard des femmes sur cette situation? «Le rôle d'un mari est de subvenir aux besoins de sa famille», peste Ryma, une jeune maman qui garantit qu'elle ne pourra jamais vivre avec un homme qu'elle entretient. Même son de cloche du côté de Selma qui estime que déjà pour une femme il est inacceptable qu'elle reste à la maison, alors pour un homme...! «Il n'y a pas d'homme au foyer en Algérie. Ce ne sont que des flémard qui veulent se faire entretenir par leurs femmes», lance-t-elle. Pour elle, en Algérie la plupart de ces hommes qui ne travaillent pas «sont invivables. Ils sont complexés vis-à-vis du travail et de leurs femmes. Leurs femmes travaillent pour eux, et ils ne daigne même pas lever le petit doigt», dénonce-t-elle. «Déjà juste que le terme de chef de famille ne soit attribué qu'aux hommes, cela veut tout dire...», réplique-t-elle. On est donc très loin des hommes au foyer à «l'occidentale», qui veulent voir leurs enfants grandir au quotidien.


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