Le coût de la cybercriminalité est estimé à 27 milliards de livres Sterling par an pour l'économie de la Grande Bretagne, selon un récent rapport élaboré par le gouvernement. En Grande Bretagne, la cybercriminalité touche surtout le secteur pharmaceutique, qui a perdu l'année dernière environ 1,8 milliard de livres à cause des actes de piratage, et les secteurs électronique et informatique, précise ce rapport. Les chiffres, publiés pour la première fois, représentent une estimation moyenne car le coût réel de la cybercriminalité pourrait être beaucoup plus élevé, souligne ce rapport. En juin dernier, la Grande Bretagne a lancé un nouvel organisme chargé de la lutte contre la cybercriminalité a l'échelle mondiale, dénommé International Cyber Security Alliance protection (ICSPA). L'instance dont le rôle essentiel est d'améliorer la protection des nations contre la cybercriminalité, regroupe des représentants de gouvernements, de multinationales ainsi que de grandes compagnies de sécurité. Dans sa nouvelle politique de défense nationale dévoilée récemment, le gouvernement britannique a placé le terrorisme et les cyber-attaques au rang des menaces les plus graves contre le Royaume-Uni. Le Premier ministre britannique, David Cameron, s'est félicité de la mise en place de cet organisme, rappelant que son gouvernement avait décidé d'augmenter de 650 millions de livres sterling, l'enveloppe consacrée à la lutte contre la cybercriminalité au niveau du pays. « La Grande-Bretagne, s'inquiète d'une menace croissante de l'espionnage informatique et la cybercriminalité, et envisage d'accueillir une conférence internationale en novembre prochain à Londres pour traiter ces questions », a indiqué en février dernier le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague. Selon lui, « la cyber-sécurité est traitée actuellement par quelque 30 organisations internationales, mais le débat n'a pas d'orientation ».