Les prix du pétrole se repliaient vendredi en fin d'échanges européens, pâtissant de prises de bénéfices et d'incertitudes sur la crise des dettes souveraines en zone euro. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 112,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, cédant 11 cents par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en octobre abandonnait 1,71 dollar à 87,69 dollars. L'annonce, jeudi, d'une action coordonnée des grandes banques centrales avait quelque peu rassuré les investisseurs et alimenté une hausse euphorique des places boursières. La Banque centrale européenne (BCE), la Banque nationale suisse (BNS), la Banque d'Angleterre (BoE), la Banque du Japon (BoJ) et la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) avaient fait part de leur décision d'élargir l'approvisionnement des marchés en dollars, afin de soutenir un secteur bancaire européen dans la tourmente. Le répit aura cependant été de courte durée, sur un marché pétrolier toujours miné par les craintes d'un retour en récession des économies américaine et européenne, avivées par une slave d'indicateurs décevants publiés jeudi aux Etats-Unis. Les ministres des Finances de l'Union européenne (UE) sont réunis vendredi et samedi en Pologne pour aborder la mise en oeuvre du second plan d'aide à la Grèce décidé le 21 juillet. Signe de la gravité de la situation, le secrétaire d'Etat au Trésor américain Timothy Geithner a été convié à cette rencontre. Le Brent coté à Londres réussissait néanmoins à limiter ses pertes, et creusait l'écart avec le WTI coté à New York - quelque 25 dollars entre les deux prix de référence vendredi, à courte distance d'un record historique autour de 28 dollars atteint fin août. En effet, « les tensions sur l'offre pétrolière en mer du Nord persistent » et tirent le cours du Brent vers le haut, notait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.