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«En faisant ces films je retrouvais ma liberté»
LE CINEASTE AHMED ZIR PRESENTE SES FILMS AU CCF
Publié dans L'Expression le 17 - 09 - 2011


Du temps révolu de la caméra Super 8
Conceptuels et assez expérimentaux au fond, les film de ce cinéaste algérien portent une certaine aura poétique qui le distingue du «froid» du numérique.
Réalisateur algérien indépendant depuis 1979, Ahmed Zir, a réalisé plus de 45 films en Super 8 et reçu plus de 35 Prix nationaux et internationaux, notamment en Tunisie, aux USA, en Belgique et en France. Enseignant depuis 1972, il a écrit pour la revue de cinéma tunisienne Le 7e Art et a participé à l'émission radiophonique algérienne «Cinérama». Cessez-le-feu est son premier court-métrage en numérique. Ahmed Zir a été invité en 2007 au Festival international de films d'Afrique et des îles.
Les organisateurs du festival, qui ont eu l'occasion d'apprécier les oeuvres de l'Algérien lors de l'édition 2006 du Festival de Milan, ont tenu à inviter ce dernier, qui était l'unique représentant de l'Algérie. Ahmed Zir se définit comme un «cinéphile et cinéaste indépendant». C'est un vieux routard du cinéma algérien dont 21 de ses films vont enfin être préservés et sauvegardés en étant édités dans un DVD à la rentrée grâce au soutien de Claude Bossion, président de l'association Cinémémoire, en France. Une partie de ses films a été dévoilée à l'assistance mercredi dernier au Centre culturel français d' Alger en présence de certains de ses amis de longue date et Claude Bossion donc. Illusions, (5 min, 1983),Solo, (5 min, 1990), Seuls les oiseaux, (6 min, 1987) Repères, (13 min, 1987), Cessez-le-feu (15 min, 2004) Images Passions Histoire, (13 min, 2010) sont les quelques films qu'il a réalisés et qui ont été ainsi présentés au public du CCF.Les films tournés en Super 8 sont nimbés indéniablement d'une aura poétique. Peut-être est-ce le fait d'être sans dialogue qui impute ce côté merveilleux à ses films ou transparaissent souvent des paysages, de la nature et des enfants. Dans Repères, le réalisateur, originaire de M'sila, filme Tlemcen et
El Eulma et donne à voir deux figures emblématiques de notre mémoire collective, deux héros nationaux à savoir Cheikh Bouamama et l'Emir Abdelkader.
Le fil barbelé qui déchire le ciel dans ce film nous transporte dans un temps immémorial, celui de la guerre d'indépendance pour finir par cette maison en cours de construction comme symbole d'un pays en édification. Ahmed Zir qui reconnaît qu'il y a «plus d'émotion» qui se dégage dans le Super 8 contrairement au côté «froid» de la vidéo, a réalisé en 2003 son premier court métrage professionnel lequel a été proposé lors de la manifestation l' «Année de l'Algérie en France». Ce dernier met en scène un garçon dont le père a été assassiné durant la guerre de Libération, analphabète, n'ayant pas été à l'école mais devenu berger, il apprendra à écrire grâce aux typographies inscrites sur les ruines romaines notamment. Quand enfin l'instituteur l'appelle pour rentrer dans sa classe, il lui demande d'écrire quelque chose au tableau. Il inscrira à la craie, la phrase Le Cessez-le feu. Dans Images passion et histoire, Ahmed Zir reconstitue grâce à des images d'archives amateurs le fil de notre histoire, partant de cette femme française qui plonge du haut d'un rocher, suivie par celle du débarquement des Français en les confrontant avec celles des «indigènes». Ahmed Zir juxtapose en deux images opposées. Celles du colon face à l'indigène. A titre d'exemple, «la grande bouffe» des Français et leur baignade dans la piscine trouve son corollaire dans celle de la misère des Algériens qui meurent de soif et de faim. Images poignantes. Lors du débat qui a suivi la projection, Ahmed Zir, qui fut aussi instituteur et fera tourner ses élèves dans ses films, reconnaîtra avoir vu des scènes tragiques lorsqu'il avait 7 ans. Des images qui, sans doute, ont dù forger son imaginaire et nourri sa passion pour le cinéma, une vocation venue très tôt grâce à un membre de sa famille qui le plongera dans ce monde merveilleux qu'est le 7e art. «En faisant ces films-là je retrouvais ma liberté» se souvient presque avec nostalgie le réalisateur qui a eu le Premier Prix au Festival de Milan en 2006, avec son film vidéo Cessez-le-feu. Si aujourd'hui Ahmed Zir voit ses films sauvegardés grâce à l'association Cinémémoire, combien d'autres réalisateurs algériens qui ont fait les beaux jours du Super 8 en Algérie possèdent-ils encore leurs films. Où sont-ils? «Un rêve inachevé» dira cet ancien fondateur du Festival amateur de Annaba. Le rêve de poursuivre son art, aujourd'hui cassé pour beaucoup de cinéastes amateurs qui n'ont pu peut- être faire face aux aléas de la vie et continuer dans cette voie...


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