Il est prévu de prendre en charge la dimension culturelle amazighe. L'introduction et la promotion de la langue et de la dimension amazighe dans le système éducatif, ont été réaffirmées lors du Conseil des ministres de mercredi dernier. L'enseignement de tamazight, en tant qu'activité d'éveil et/ou en tant que discipline à l'école, sera donc, accompagné par «la mobilisation des moyens organisationnels et pédagogiques nécessaires pour répondre à la demande de cet enseignement sur le territoire national». Il est prévu, également, de prendre en charge la dimension culturelle amazighe dans le programme des enseignements des sciences sociales et humaines à tous les niveaux du système éducatif. Toujours dans le chapitre de l'éducation, le Conseil a réaffirmé l'intention du gouvernement de mettre fin au secteur informel dans l'éducation nationale, à travers «l'institutionnalisation de l'enseignement privé à tous les niveaux.» Par ailleurs, Le Conseil des ministres a approuvé le projet d'ordonnance modifiant et complétant la loi 98-06 du 27 juin 1998 fixant les règles générales relatives à l'aviation civile. Les modifications proposées visent «à introduire plus de rigueur dans l'attribution, aux investisseurs, des concessions d'exploitation des services de transport aérien à l'effet de garantir les droits des passagers et des personnels des compagnies aériennes». Les amendements, intervenus après le crash de Khalifa Airways, consistent, plus précisément, à faire approuver, par décret, la convention de concession d'exploitation des services de transport aérien et le cahier des charges y afférent au profit de toute compagnie aérienne de droit algérien titulaire d'une autorisation d'exploitation, de soumettre l'octroi de l'autorisation d'exploitation d'une compagnie aérienne au droit algérien. Notons qu'un intérêt particulier a été affiché à l'égard des jeunes, à travers la mise en place de dispositifs visant «à impulser la dynamique tendant à améliorer le climat de l'investissement de cette tranche importante de la population». Dans ce cadre, le Conseil des ministres a approuvé un projet de décret présidentiel relatif au soutien et à l'emploi des jeunes. Il est proposé, à ce sujet, de relever le seuil de l'investissement de 4 a 10 millions de dinars, et la possibilité d'émarger au dispositif de soutien, y compris en l'absence de recours au crédit bancaire. D'autres textes ont été approuvés, ayant trait au renforcement des garanties au profit des banques contre les risques encourus en matière de crédits aux jeunes promoteurs. En outre, le Conseil a examiné la révision du décret portant création et fixant les statuts de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes. Ce «réaménagement» qui a pour objectif d'améliorer les performances du dispositif mis en oeuvre par l'Ansej, «répond à la nécessité d'actualiser et d'adapter les statuts de l'agence avec la nouvelle politique de l'emploi». Intervenant dans le chapitre de la formation à l'étranger, le Président de la République a mis l'accent «sur l'impérieuse nécessité d'assurer la transparence autour du processus de sélection des candidats à la formation à l'étranger pour écarter les choix discriminatoires résultant de faveurs ou de passe-droits». Enfin, le Conseil des ministres a approuvé le projet de décret présidentiel, portant ratification, avec réserve, du protocole contre le trafic illicite de migrants sur terre, par air et par mer. Ainsi que le protocole additionnel contre la criminalité transnationale.