Une vue de Béjaïa La colère des travailleurs de l'éducation monte crescendo en ce début de rentrée scolaire. Les fonctionnaires de la direction de l'éducation de la wilaya de Béjaïa ont été surpris, hier matin, par l'action des contractuels qui ont procédé au blocage de l'accès à la direction de l'éducation en signe de mécontentement pour leur non-affectation à des postes de travail en qualité de stagiaires. Les contestataires ont attendu la date butoir du 20 septembre dernier pour voir si leur problème d'affectation avait été réglé. Mais la promesse faite par la direction de l'éducation n'a pas été tenue, selon les contestataires. Ils sont passés à l'action radicale dès le lendemain de ladite date limite. «Après notre réussite aux différents examens et concours organisés par la direction de l'éducation l'année dernière, nous avons suivi une formation de 400 heures conformément à la réglementation, nous ne voyons rien venir», affirment-ils ajoutant qu'ils «font face à une bureaucratie de premier ordre en ballottant nos dossiers entre les différentes institutions, la direction de l'éducation, la Fonction publique et le contrôleur financier et autre examen final sanctionnant notre stage de formation. Nous demandons tout simplement notre placement à des postes pour commencer à travailler et à charge aux différentes parties de régulariser notre situation administrative et financière» nous déclarent les contractuels contestataires à l'unisson, hier devant le siège de la direction de l'éducation. De son côté, la direction de l'éducation par le biais de son chef de service chargé de la formation et de l'inspection, Saad Oulebsir, réfute toutes ces accusations concernant le retard et la lourdeur de la procédure administrative «C'est hier mardi que nous avons pu récupérer l'arrêté de stagiarisation desdits contractuels au niveau d'Alger. Le service du personnel est instruit de les établir individuellement pour le visa du contrôleur financier. Ils seront affectés dès la semaine prochaine sur des postes pour voir intervenir leur régularisation prochainement». De son côté, le Cnapest, le syndicat le plus représentatif dans le secondaire, menace de paralyser les lycées si toutefois la direction de l'éducation ne prend pas en charge en urgence les points inscrits dans la plate- forme de revendications portant situation générale. En effet, en plus des revendications nationales portant sur la revalorisation de la grille des salaires et autre régime indemnitaire entre autres, le syndicat du secondaire de la wilaya de Bejaia fait un constat alarmant de la situation générale qui prévaut dans le secondaire en particulier. Ainsi, sur le plan relatif au volet financier, le Cnapest exige la bonification des postes supérieurs, la régularisation des échelons et des heures supplémentaires et l'Iapp, l'assainissement des situations financières des professeurs stagiaires et contractuels, le remboursement des ponctions à tort et autre règlement de la différence des échelons sur les rappels de lIapp à compter de janvier 2008. Sur l'autre volet relatif aux infrastructures scolaires, le Cnapest tire la sonnette d'alarme quant au déficit en infrastructures dont souffre la wilaya. Lequel manque n'est pas sans avoir des répercussions négatives sur le bon fonctionnement des établissements scolaires existants dont la surcharge des classes et le volume horaire chargé des enseignants. A cet effet, le Cnapest, qui menace de paralyser le secondaire, tient son conseil de wilaya aujourd'hui (jeudi 22 septembre) pour débattre des actions à mener pour satisfaire sa plate-forme de revendications.