Le mot d'ordre de grève lancé par le Sete (Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation) a été massivement suivi hier à Béjaïa. En effet, les établissements ainsi que la direction de l'éducation ont été complètement paralysés. Les travailleurs des établissements que nous avons visités étaient visiblement en colère. Habitués à recevoir pour la plupart leur salaire les 10 premiers jours du mois, les travailleurs frondeurs cachent mal leur mécontentement devant ce retard qui n'est autre que la première conséquence de la récente décision ministérielle de centraliser les paiements des salaires au niveau des directions de wilaya. Une décision que rejettent les travailleurs de l'éducation de Béjaïa qui exigent également «la réintégration des 218 contractuels en cessation de fonction depuis le début de l'année». A ces deux revendications dites «d'urgence», le Sete en associe d'autres dont certaines datent de plusieurs années. On citera l'augmentation des salaires, l'ouverture de nouveaux postes budgétaires et les facilités pour l'acquisition des logements. Les syndicalistes de Béjaïa, qui se réuniront jeudi prochain, parlent d'une autre journée de protestation pour le 29 du mois en cours si, d'ici à là, la plate-forme de revendications n'est pas satisfaite. Contacté par nos soins. M.Nordine Benmouhoub, chargé à l'organique au niveau du Sete, nous a informé que «les 218 contractuels cessés seront repris et payés intégralement», une décision prise samedi dernier par les responsables de la direction de l'éducation de Béjaïa, ajoute notre interlocuteur. Concernant le paiement du salaire du mois en cours, M.Benmouhoub, parle «du retard de la tutelle qui n'a pas préparé à temps la liste du personnel de l'éducation», à cela s'ajoutent, selon toujours notre interlocuteur, les lenteurs du contrôleur financier «qui contrôle nom par nom une liste de 17.000 travailleurs». En tout état de cause, le mouvement de protestation semble avoir porté ses fruits ici à Béjaïa.