Le premier tour des premières élections législatives en Egypte depuis la chute du président Hosni Moubarak aura lieu le 28 novembre prochain, a annoncé hier l'agence officielle Mena. La décision a été prise par le Conseil suprême des forces armées (Csfa), qui dirige le pays depuis la chute de M. Moubarak le 11 février, et ce scrutin pour les députés de l'Assemblée du peuple se déroulera sur trois tours, a ajouté l'agence. L'élection de la Choura (Sénat), la deuxième chambre du Parlement égyptien, débutera quant à elle le 29 janvier, a ajouté Mena. Le président de la commission électorale avait indiqué la semaine dernière que ces élections débuteraient respectivement le 21 novembre et le 22 janvier. Le futur Parlement égyptien sera chargé de rédiger une nouvelle Constitution pour le pays. La date de l'élection présidentielle, à l'issue de laquelle l'armée a promis de remettre la totalité du pouvoir aux civils, n'est pas encore connue. Le gouvernement égyptien a par ailleurs, approuvé dimanche des amendements à la loi électorale, prévoyant que les deux tiers des sièges de députés et de sénateurs soient attribués par un scrutin de liste, et un tiers par un scrutin uninominal. Cette répartition est fortement critiquée par de nombreuses formations politiques. Beaucoup redoutent que le scrutin uninominal maintenu pour une grande partie des sièges ne favorise d'anciens membres du régime Moubarak et de son parti, dissous depuis, le Parti national démocrate (PND), qui pourraient se présenter comme indépendants et continuer de profiter de leur ancrage local. Le scrutin de liste est en revanche sensé favoriser les partis politiques dont beaucoup, issus de la révolte qui a fait tomber M. Moubarak, sont encore très récents et fragiles. Selon le projet de loi électorale amendé, le nombre d'élus passera de 504 à 498 pour l'Assemblée du peuple, et de 390 à 270 pour la Choura. Le Parlement égyptien avait été dissous peu après la chute de M. Moubarak.