Le parti, en cas de boycott, ne soutiendra ni le candidat du FLN ni celui du RND. Le congrès du PT aura lieu au début du mois d'octobre. La question de la présidentielle même si «elle ne constitue pas une priorité pour le parti» y sera débattue. C'est ce qu'a affirmé Mme Louiza Hanoune, porte-parole du PT, lors d'une conférence de presse animée hier au siège du parti. Le PT «qui n'a pas encore tranché sa participation ou non à ce rendez-vous électoral», estime qu'il est prématuré de se prononcer sur cette question. Mme Louiza Hanoune précise que, pour l'heure, il faut commencer par réunir les conditions objectives, à travers «l'assainissement de la situation politique et sociale du pays». Une chose est sûre néanmoins, le PT, et au cas où il opterait pour le boycott, ne soutiendra ni le candidat du FLN ni celui du RND.«Nous ne distinguons de leur programme», explique-t-elle. Le conflit qui oppose entre les deux partis, à quelques mois de la date butoir des élections, «n'est qu'une mise en scène politique», à en croire Louisa Hanoune, qui relève le fait que les deux formations politiques défendent le même programmes. Tout compte fait, ce n'est qu'«un désaccord apparent», souligne le porte-parole du Parti des travailleurs Par ailleurs, Mme Louiza Hanoune a précisé que la convulsion politique qui caractérise la scène nationale ne peut que créer des schismes au sein des assemblées élues. «Sans prendre partie, et sans défendre une partie quelconque, il est important de préciser que cette situation va précipiter le pays vers d'autres crises plus dangereuses». Et d'ajouter: «Notre parti refuse de participer au pourrissement d'une situation déjà largement critique». Abordant le chapitre de la Kabylie, Mme Hanoune s'étonne du fait que la crise perdure encore en dépit des différents appels au dialogue. Le PT propose l'amnistie pour tous les détenus politiques et les jeunes émeutiers emprisonnés. Il juge en revanche, irrecevable la revendication des ârchs qui évoque le retrait des brigades de gendarmerie de la Kabylie. «Cela constitue un danger pour l'unité de la République», a affirmé le porte-parole du parti, pour qui l'assainissement du climat politique passe «inéluctablement par le règlement de cette crise». Faisant allusion au dernier appel lancé par le Président de la République à l'adresse des ârchs, ainsi qu'aux préalables imposés par le mouvement citoyen pour entamer le dialogue, elle tranche: «Un dialogue conditionné ne pourra jamais aboutir à une solution», avant d'exhorter les parties concernées à mener «un dialogue sérieux pour solutionner ce dossier épineux». Quant au rôle que pourrait jouer la classe politique dans le processus du dialogue qui s'annonce, Mme Louiza Hanoune persiste et signe: «La responsabilité incombe en premier lieu au pouvoir et au mouvement citoyen». Sur le chapitre de l'économie, le PT a tiré à boulets rouges sur le programme du gouvernement et mis en garde contre la politique de privatisation menée au détriment de l'intérêt du pays. «Chakib Khalil est un danger pour le pays, c'est lui le responsable de ce qui se passe à Sonatrach». Notons enfin que la direction nationale du parti s'est réunie en session ordinaire du 30 juillet au 1er août. Les réunions ont porté sur plusieurs chapitre. L'on cite, la préparation du prochain congrès, la rentrée politique et les dossiers internationaux. Le porte-parole du PT a fait un bilan positif de la direction sortante du parti. «Il suffit de constater la place que nous occupons sur la scène nationale et au sein des assemblées élues», conclut Mme Hanoune.