les opérateurs du secteur demandent tout au moins que «des facilités leur soient accordées dans le payement des impôts». Alors que la saison estivale atteint sa vitesse de croisière avec, notamment une présence, pour cette année, de près de trois millions d'estivants, chiffre fourni par les services concernés, les transporteurs desservant les principales localités de la wilaya dont les stations balnéaires observent depuis hier, un mouvement de grève de trois jours pour dénoncer «les pressions exercées sur eux par les autorités de la wilaya» et rejeter par la même occasion «la nouvelle taxe de 300 DA» induite par la mise en adjudication de l'aire de stationnement située au parking du stade de l'Unité maghrébine. Les transporteurs de Béjaïa considèrent que «cette taxe est irrecevable devant l'inexistence du minimum de commodités», à savoir «une gare routière digne de ce nom». Selon M.Boucherit, responsable du syndical des transporteurs: «Nous n'avons trouvé personne pour régler nos problèmes», dit-il sur un ton ferme pour justifier ce débrayage. Tout en s'excusant auprès des usagers, notre interlocuteur expliquera que «nos revendications sont aussi celles des usagers», en faisant allusion à l'aménagement d'une gare routière avec toutes les commodités, mettre fin à l'anarchie dans le secteur, mise en place d'un plan de transport, etc. autant de revendications consignées dans une plate-forme rendue publique pour la circonstance. Autre élément soulevé par les transporteurs de Béjaïa, l'imposition qu'ils jugent «trop élevée». A ce propos, ils revendiquent ce qui s'apparente à une sorte de «défiscalisation». Touchés de plein fouet par les événements qu'a connus la région, notamment durant l'année 2001, les transporteurs demandent tout au moins que «des facilités leur soient accordées dans le payement des impôts». Hier les principales localités de Béjaïa ont été véritablement touchées par cette action de protestation. Les usagers ont fait preuve au cours de ce premier jour de grève d'une grande patience, mais ce qui semble ne pas être à leur goût est «la prolongation de ce mouvement sur trois jours». «Une journée suffit en principe pour protester», estime cet usager de la ville de Sidi Aïch dont la présence à Béjaïa est des plus urgentes. «Même les taxis ont disparu aujourd'hui», remarque-t-il sur fond d'inquiétude. Notons, enfin, que le service minimum a été assuré durant la journée d'hier. Une véritable cacophonie a été constatée dans plusieurs arrêts à l'intérieur et sur la côte de la wilaya. Une action qui, si elle venait à perdurer, pourrait influer négativement sur le déroulement de la saison estivale, partie pour être cette année celle de tous les espoirs. Toutes nos tentatives d'entrer en contact avec les autorités concernées ont été vaines. Nos responsables sont-ils déjà en vacances?