Le président palestinien Mahmoud Abbas, a réaffirmé lundi au secrétaire américain à la Défense, M.Leon Panetta qu'il était « prêt à reprendre les pourparlers de paix avec Israël, si cette dernière acceptait un arrêt de la colonisation des territoires palestiniens et les lignes de juin 1967 comme base de négociations ». M. Abbas a confirmé ces conditions à nouveau pour reprendre les négociations, en particulier l'arrêt de la colonisation et la référence aux frontières de 1967 comme base de négociations affirmant « vouloir reprendre les pourparlers de paix si Israël accepte ses principes de négociations », a déclaré le négociateur palestinien Saëb Erakat à l'issue de la rencontre à Ramallah. Pour que les Palestiniens reprennent les négociations, « Israël doit mettre en oeuvre tous ses engagements envers la Feuille de route, l'initiative arabe de paix et les engagements du dernier communiqué du Quartette », a indiqué Abbas à Panetta. Le président palestinien faisait référence à la déclaration publiée le 23 septembre par le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, ONU, Russie) proposant une reprise des négociations de paix pour aboutir à un accord final fin 2012. Abbas a apprécié la position américaine en faveur d'une solution à « deux Etats », a précisé Erakat. « Cette visite est un message important en ce qu'elle montre qu'il n'y a pas de rupture entre l'administration américaine et l'Autorité palestinienne, compte tenu de l'opposition américaine à notre démarche d'adhésion à part entière de l'Etat de Palestine à l'ONU, d'autant plus que M. Panetta est le premier secrétaire à la Défense à nous rendre visite », a souligné M. Erakat. De sa part, le responsable américain a affirmé au président palestinien que « le plus court chemin vers une solution à deux Etats était la reprise des négociations directes avec Israël sur la base du communiqué du Quartette international pour le Proche-Orient », a précisé M. Erakat. M.Panetta a reproché lundi à des élus du Congrès d'avoir bloqué une aide économique de 200 millions de dollars aux Palestiniens en réaction à la demande d'adhésion de l'Etat de Palestine à l'ONU à un moment qu'il a qualifié de « critique » pour le Proche-Orient. De son coté, la Ligue arabe a appelé dimanche ses membres à augmenter leur assistance financière aux Palestiniens suite à la suspension de cette aide.