Le Brésil a annoncé reconnaître l'Etat palestinien dans ses frontières de 1967et soutenir "la légitime aspiration du peuple palestinien à un Etat uni". Dans une lettre publiée vendredi par le ministère brésilien des Affaires étrangères, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a informé le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de la reconnaissance par le Brésil de l'Etat palestinien dans ses frontières de 1967. Selon la missive, cette reconnaissance répond à une demande personnelle formulée par Mahmoud Abbas à Lula le 24 novembre. "Considérant que la demande présentée par son Excellence est juste et cohérente avec les principes défendus par le Brésil pour la question palestinienne, le Brésil, par le biais de cette lettre, reconnaît l'Etat palestinien dans les frontières de 1967", dit le courrier. Lula soutient dans cette lettre "la légitime aspiration du peuple palestinien à un Etat uni, sûr, démocratique et économiquement viable, coexistant de façon pacifique avec Israël". Pendant la guerre des Six jours de juin 1967, Israël avait occupé la ville Sainte d'El Qods et la Cisjordanie, le plateau syrien du Golan, la bande de Ghaza et le Sinaï égyptien. Tel Aviv s'est retiré du Sinaï en 1982 et de la bande de Ghaza en 2005. Notons que les Etats-Unis ont informé jeudi l'Autorité palestinienne de l'échec de leurs efforts pour obtenir d'Israël un nouveau moratoire sur la colonisation dans les territoires occupés. "L'administration américaine nous a informés qu'Israël n'avait pas accepté un moratoire sur la colonisation", a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat, alors que les Palestiniens exigent pour reprendre les négociations de paix un gel de la colonisation en Cisjordanie et à el Qods occupée. M. Abbas avait réaffirmé mercredi qu'il envisageait des alternatives aux négociations de paix en cas de persistance du désaccord sur la colonisation. "Si c'est accepté (le moratoire) nous sommes prêts, sinon nous annoncerons que cette option est terminée et nous nous tournerons vers d'autres", a-t-il indiqué. "Nous attendons de passer à des négociations directes pour aborder les deux questions de fond dans un délai déterminé: les frontières et la sécurité, délimiter les frontières, avant d'achever les négociations directes", a expliqué le dirigeant palestinien. Pour sa part, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a assuré vendredi oeuvrer plus que jamais à la reprise du dialogue direct entre Israël et les Palestiniens. "Les Etats-Unis travaillent intensément pour créer les conditions qui permettront aux parties de négocier pour parvenir à un règlement définitif", a déclaré le chef de la diplomatie américaineà Bahreïn, où elle assiste à une conférence sur la sécurité. Elle semblait répondre ainsi aux propos tenus la veille par le principal négociateur palestinien, Saëb Erekat, qui avait estimé que le pourparlers directs entre les deux parties s'étaient "effondrés". "Il est temps que l'administration américaine dise au monde entier qu'Israël est responsable de l'effondrement du processus de paix", a déclaré Saëb Erekat à Reuters. "Israël a choisi les colonies, pas la paix."