L'Egypte réexamine un éventuel recours à un prêt du Fonds monétaire international (FMI) qu'elle avait refusé en juin, les donateurs internationaux tardant à apporter les fonds qu'ils avaient promis, a déclaré mercredi le ministre égyptien des Finances, cité par la presse. Hazem al-Beblawi a précisé que l'Egypte négociait également un financement pouvant aller jusqu'à sept milliards de dollars auprès de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, a rapporté le site internet du quotidien gouvernemental Al-Ahram. « Tout le monde sait que le FMI nous a proposé une aide d'un montant total de 3,2 milliards de dollars. A l'époque, nous étions réticents. Maintenant, nous n'allons pas changer notre position, mais nous changeons notre attitude », a déclaré le ministre, selon des propos rapportés par le site internet. Un responsable du gouvernement a indiqué que le gouvernement de transition reconsidérait l'idée d'un prêt du FMI, en partie parce que les pays arabes notamment n'avaient pas tenu leurs promesses. « Nous ne rejetons pas l'idée d'un prêt auprès du FMI. C'est une alternative à notre disposition qui peut être utilisée en cas de besoin », a-t-il dit. « De nombreux pays arabes et donateurs ont fait des promesses. Mais rien n'est arrivé », a souligné le responsable, qui a requis l'anonymat en raison de la sensibilité du sujet. Il a précisé que le gouvernement pourrait se tourner vers les prêts internationaux afin de répondre à la colère sociale croissante. Le prédécesseur de M. Beblawi avait annoncé le 25 juin que l'Egypte avait décidé « de ne pas avoir recours aux prêts des institutions financières Internationales », précisant que pour financer son déficit, le pays s'appuierait désormais sur des prêts locaux et sur les aides et dons.