Annoncé pour le 23 octobre 2011, l'attribution de la licence de l'exploitation de la 3G a été reportée à une date ultérieure et même les responsables du lancement de ce projet en ignorent à présent les causes. «Nous avons appris la nouvelle comme tous les citoyens à travers les médias», selon un des responsables au ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (Mptic), joint hier, par téléphone. Plus loquaces, d'autres responsables qui s'expriment sous l'anonymat, expliquent que les raisons avancées par rapport à l'exploitation de la téléphonie mobile 3G seraient liées aux coûts de la mise en oeuvre de cette opération. «Nous ne savons pas grand-chose sur les causes qui ont poussé les opérateurs de la téléphonie mobile, à savoir Nedjma, Djezzy ou Mobilis à prendre du recul par rapport à l'exploitation de la 3G, mais nous pouvons comprendre à demi-mot qu'il s'agit de raisons financières», ont soutenu les mêmes responsables. Cette situation a placé les opérateurs de la téléphonie mobile en Algérie dans l'expectative. Ils ne savent plus à quel saint se vouer. Pour rappel, la première déclaration faite relative à la procédure de délivrance de la licence 3G remonte au mois de Ramadhan 2011 quand le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (Mptic) a promis que cette licence serait attribuée avant la fin de l'année en cours. Moussa Benhamadi est revenu à la charge, devant la presse nationale, il y a quelques semaines, plus exactement à l'occasion de l'ouverture du 8e Salon Med-it qui s'est tenu du 27 au 29 septembre au Palais de la culture à Kouba a Alger. Il a fait état de l'avancement du projet de la mise en place de la 3G avec des prix raisonnables qui seront à la portée des besoins d'un large public. «Nous allons annoncer l'octroi de la première licence d'exploitation de la téléphonie mobile 3G conformément aux dispositions des cahiers des charges», avait-il affirmé. Contre toute attente, une volte-face s'et produite et le dossier est à présent dans une situation «confuse». La mise en oeuvre de la téléphonie mobile 3G est reportée aux calendes grecques. Même si le choix qui s'est porté sur la 3G, au lieu de la «4G», qui revient plus cher, les Algériens peuvent encor attendre. Cela au moment où d'autres pays voisins comme la Tunisie ont déjà opté pour ces dernières technologies de la communication de la téléphone mobile. Mohamed Salah Daas, conseiller auprès du P-DG ATM Mobilis, dira à propos: «Le retrait des cahiers des charges relève de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt). Nous n'avons qu'à nous soumettre à l'organisme. Quant aux raisons du retard ou du report du cahier des charges, il y va aussi des prérogatives de cette autorité» a-t-il répondu. Même son de cloche auprès de l'opérateur Djezzy. «Nous n'avons pas de commentaire à faire sur le sujet», nous dit-on. S'agissant de la réponse officielle de l'organisme concerné à savoir l'Arpt, c'est le silence total aucun téléphone ne répond. «Les responsables concernés sont en réunion», disent les préposés à la réception lors de notre déplacement au siège de l'Arpt pour plus d'explications sur ce dossier qui paraît très sensible...