M. Xavier Driencourt M. Xavier Driencourt, l'ambassadeur de France en Algérie, a effectué hier un déplacement à Bejaia au cours duquel il a pu rencontrer les opérateurs économiques de la région de Béjaïa. Cette visite a été l'occasion de découvrir les potentialités de la wilaya de Béjaïa dont la laiterie Candia. Lors du point de presse donné à l'hôtel Chréa, il est revenu sur les relations bilatérales, qu'il estime excellentes grâce «aux hommes de bonne volonté des deux pays». Conjoncture oblige, l'ambassadeur n'a pas échappé aux questions relatives à l'Histoire, dont les événements du 17 Octobre 1961. A ce sujet, il précisera qu'il «n'y a jamais eu de déni français de ces événements». Il renverra l'assistance à certains événements récents, dont le discours de Sarkozy à Constantine en 2007 condamnant clairement le système colonial. Pour conclure sur ce chapitre, il dira: «La reconnaissance oui mais la repentance est autre chose.» Quant à la restitution des archives, Son Excellence l'ambassadeur de France a estimé qu'aucune loi «ne nous oblige à le faire». Il s'agit de la souveraineté, a-t-il commenté, précisant que les archives sont ouvertes. Revenant sur sa visite à Béjaïa, le diplomate s'est engagé a transmettre le message des opérateurs bédjaouis se refusant toute ingérence dans les affaires des entreprises françaises «Je vais leur expliquer les opportunités d'investissement à Béjaïa», a-t-il dit. L'ambassadeur de France, Xavier Driencourt, a affirmé en substance que l'avenir des relations algéro-françaises ne peut qu'être radieux. «Nos relations ne se limitent pas aux rapports gouvernementaux, mais elles concernent tous les niveaux socioéconomiques et culturels des deux peuples», a-t-il souligné. Dans ce contexte, l'hôte de Béjaïa a indiqué que 35.000 postes d'emploi directs et 100.000 autres indirects ont été générés par les différentes entreprises présentes en Algérie. Entre 35.000 et 44.000 personnes ont été formées à tous les niveaux. L'ambassadeur de France niera une quelconque régression de l'investissement en France, notant tout simplement le dynamisme plus accru des autres pays. Il soulignera qu'il a effectué trente-huit visites. Au plan culturel, l'hôte de Béjaïa a indiqué que la France a dégagé près de 12 millions d'euros pour la promotion de la culture en Algérie. L'Union pour la Méditerranée est encore plus nécessaire, a estimé le diplomate, la qualifiant d'«ambitieuse», et que ce projet «a été fragilisé par la conjoncture régionale et internationale»