l'affaire remonte à la mise à l'écart par le chef de service de chirurgie viscérale de deux chirurgiens et de deux surveillants médicaux. Depuis une dizaine de jours, le service de chirurgie viscérale du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou est secoué par un bras de fer qui oppose le chef dudit service au comité provisoire du syndicat. En effet, la protesta ne cesse de s'amplifier au sein de ce service considéré comme l'épine dorsale de cet hôpital. La genèse de l'affaire remonte à la mise à l'écart par le chef de service de chirurgie viscérale, le professeur Belhocine, de deux chirurgiens et de deux surveillants médicaux (infirmiers), et qui malgré l'injonction de la direction générale, refuse leur réintégration. Le comité provisoire du syndicat, qui s'est saisi de l'affaire, compte aller jusqu'au bout pour la réhabilitation dans leur droits de ces quatre paramédicaux «injustement» destitués. Ainsi, les syndicalistes considèrent «cette procédure antiréglementaire puisque intervenue sans l'aval de l'administration». Les syndicalistes vont plus loin en affirmant que le chef de service est allé jusqu'à agresser les deux surveillants médicaux. «Cela ne nous étonne pas de la part d'un individu récidiviste qui ne se gêne pas pour transférer les patients vers des cliniques privées», estiment les syndicalistes. A ce titre, après avoir observé une journée de grève, hier, le personnel de la chirurgie viscérale compte reconduire cette action pour samedi et dimanche prochains et si leurs collègues ne sont pas réintégrés, ils menacent de faire appel à la population pour mettre fin à «l'abus d'autorité de ce chef de service et préserver ainsi cet important segment de l'hôpital». Pour sa part, le professeur Belhocine réfute les accusations portées contre lui. «La destitution des deux chirurgiens et des deux infirmiers est une décision purement réglementaire. J'ai agi de la sorte pour veiller à la bonne marche du service après constatation de plusieurs anomalies dans le fonctionnement», précisera le professeur Belhocine. Cela dit, il dit être prêt à accepter la réintégration des deux chirurgiens, mais nullement celle des deux infirmiers pour des raisons disciplinaires. Pour l'heure, la direction générale du CHU Nedir-Mohamed se confine dans le rôle d'arbitre entre les deux camps, alors qu'il est temps pour elle de sévir pour mettre fin à cette crise larvée qui risque d'avoir de graves incidences et s'étendre à l'ensemble des services.