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La Libye commence ses pourparlers
FORMATION DU GOUVERNEMENT
Publié dans L'Expression le 25 - 10 - 2011

C'était dimanche à Benghazi à l'heure de la proclamation de la «libération» de la LIbye
Les dirigeants libyens ont entamé leurs pourparlers en vue de former d'ici un mois un gouvernement chargé de gérer la transition.
Les nouvelles autorités ont proclamé dimanche la «libération» de la Libye lors d'une cérémonie à Benghazi (est), quelque peu assombrie par la polémique autour des circonstances de la mort de Mouamar El Gueddafi, tué jeudi après avoir été capturé vivant. «Aujourd'hui, nous préparons une nouvelle phase», durant laquelle «nous allons travailler dur pour l'avenir de la Libye», a affirmé dimanche le vice-président du Conseil national de transition (CNT), Abdel Hafiz Ghoga, lors de cette cérémonie historique. Le numéro deux du CNT, le libéral Mahmoud Jibril, a assuré que des pourparlers étaient déjà en cours pour former le gouvernement intérimaire, dont il a confirmé qu'il ne ferait pas partie: «Ce processus devrait prendre environ une semaine à un mois», a-t-il estimé. Les négociations risquent d'être compliquées par de multiples luttes de pouvoir: libéraux contre islamistes, tensions régionalistes, rivalités tribales, ambitions individuelles ou pour le contrôle des revenus du pétrole... Selon la feuille de route annoncée par le CNT, des élections constituantes devraient avoir lieu d'ici huit mois maximum, suivies d'élections générales un an après au plus tard. Le président du CNT, Mustapha Abdeljalil, a réaffirmé dimanche que la législation serait fondée sur la charia, la loi islamique. «En tant que pays islamique, nous avons adopté la chari'â comme loi essentielle et toute loi qui violerait la chari'â est légalement nulle et non avenue», a-t-il souligné, en annonçant notamment l'ouverture de banques islamiques, qui «interdiront l'usure (...) selon la tradition islamique». M. Abdeljalil a appelé chacun à «accorder le pardon» et «à extraire la haine de son coeur (...) pour reconstruire la Libye». «Il y a des biens qui ont été pris par la force, j'appelle tous les Libyens à observer la loi et à ne rien prendre par la force», a-t-il poursuivi. La proclamation officielle de la fin de l'ère El Gueddafi a été saluée par de nombreux pays, notamment la France et la Grande-Bretagne, fers de lance de la coalition internationale intervenue à la mi-mars pour mettre un terme à la répression sanglante de la contestation. Le conflit a fait, selon le CNT, plus de 30.000 morts en huit mois. Paris a salué «le courage, l'unité, la dignité» du peuple libyen tandis que Londres a évoqué une «victoire historique pour le peuple libyen». Le président américain Barack Obama a pour sa part évoqué le début d'une «nouvelle ère de promesses». Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l'Otan, dont les opérations en Libye doivent prendre fin le 31 octobre, a estimé que le courage et la détermination des Libyens avaient «inspiré le monde». La cérémonie marquant la libération du pays s'est déroulée devant une foule en liesse sur la place centrale de Benghazi, deuxième ville du pays à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli et ancienne «capitale» de la rébellion, qui y a vu le jour à la mi-février.
Des dizaines de milliers de civils et de combattants étaient rassemblés dans une marée de drapeaux vert, noir et rouge pour entendre les responsables des nouvelles autorités dire leur joie et leur fierté de voir le pays libéré. Des milliers de personnes, ivres de bonheur, étaient aussi réunis à Tripoli, tandis qu'à Misrata, la foule reprenait en choeur les slogans: «Libye libre!», «Ni est, ni ouest, la Libye est une seule nation!». Très attendue, l'annonce de la libération du pays a néanmoins été assombrie par les critiques internationales sur les circonstances de la mort de Mouamar El Gueddafi. Le médecin ayant pratiqué l'autopsie du dictateur, le docteur Othman El-Zentani, chef du service national de médecine légale, a indiqué dimanche soir à Misrata que Mouamar El Gueddafi avait été «tué par balles», se refusant à donner plus d'informations et précisant que son rapport n'était «pas fini». Les nouvelles autorités libyennes affirment de leur côté que l'ancien dirigeant a été tué d'une balle dans la tête lors d'un échange de tirs. Mais des témoignages et les vidéos tournées au moment de son arrestation évoquent d'autres hypothèses, notamment celle d'une exécution sommaire. La veuve de M. El Gueddafi et plusieurs organisations internationales, dont l'ONU, appuyée par les Etats-Unis, ont réclamé une enquête. M. Abdeljalil a assuré samedi qu'une investigation était en cours.
La feuille de route
L'annonce de la libération de la Libye, après 42 ans de règne sans partage de Mouamar El Gueddafi, ouvre la voie à un processus politique qui doit aboutir à des élections générales d'ici 20 mois. Le Conseil national de transition (CNT), nouveau pouvoir en Libye issu de la rébellion, a publié en août une feuille de route pour l'après-El Gueddafi qui prévoit de remettre le pouvoir à une assemblée élue dans un délai de huit mois maximum et l'adoption d'une nouvelle Constitution.
Cette «déclaration constitutionnelle» décrit en 37 articles et sur une dizaine de pages les grandes étapes de la période de transition après la chute du colonel El Gueddafi, qui a été finalement tué à Syrte le 20 octobre. Dès la «déclaration de libération», le CNT, présidé actuellement par Mustapha Abdeljalil, un ancien ministre de la Justice de Mouamar El Gueddafi, doit quitter la capitale rebelle Benghazi pour venir siéger à Tripoli. Dans un délai maximum d'un mois, il nommera un bureau exécutif temporaire - ou gouvernement intérimaire - chargé de la conduite des affaires du pays. Le CNT organisera parallèlement, dans un délai de huit mois au plus tard, les élections d'un «Congrès national général», assemblée nationale de transition avec 200 membres. Le CNT quittera la pouvoir dès la première session de ce «Congrès», qui deviendra, dès lors, le représentant légitime du peuple libyen. Dans un délai de deux mois maximum, l'assemblée de transition nommera un Premier ministre, dont le gouvernement nouvellement formé sera soumis à un vote de confiance, et choisira une «commission constituante».
Cette dernière sera chargée de rédiger une Constitution, sous soixante jours. Un mois après, la Constitution sera soumise à un référendum. Si elle est adoptée par les Libyens, le «Congrès national général est chargé de rédiger un code électoral dans un délai de trente jours. Des élections générales doivent être organisées, six mois au plus tard.


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