Les spécialistes menacent de changer de lieu au cas où le directeur serait maintenu dans son poste. Le secteur de la santé dans la wilaya de Aïn Defla connaît des problèmes en raison du manque de matériel et de spécialistes. Cette fois-ci, c'est la maternité de la ville de Khemis Miliana qui est confrontée, depuis plusieurs mois, à un manque criant de gynécologues. Ce problème a été soumis au responsable du secteur et aux autorités locales, mais aucune suite n'a été donnée depuis pour un règlement définitif. Les gynécologues de la région ont boycotté l'hôpital à cause d'un conflit qui les oppose au directeur de l'établissement. Ce problème, qui perdure, est un véritable casse-tête pour la direction du secteur. Pour répondre aux besoins de la région, la direction de la santé a fait appel à un groupe de gynécologues coréens. Rien n'a été fait pour l'instant et c'est l'angoisse chez les futures mamans. De la commune de Tarek Ibn Ziyad au chef-lieu de la wilaya, il faut parcourir 47 à 65 km jusqu'à El-Attaf, pour aller accoucher. Il faut parfois se déplacer à la maternité de l'hôpital de Blida, Zéralda ou Koléa parce que les services d'urgence ne sont plus assurés au niveau de l‘hôpital de Aïn Defla. Rappelons que l'hôpital de Khemis Miliana reçoit les malades de toute la région du centre et de l'est de la wilaya, soit 17 communes, et la demande est de plus en plus forte. Le conflit qui oppose les gynécologues de la région au directeur du secteur sanitaire est toujours d'actualité faute d'une prise en charge. Selon les gynécologues, le directeur a refusé catégoriquement que ces derniers assurent leur travail en dehors de la garde programmée pour chacun d'eux. Ce différend aurait trouvé une issue avec le recrutement de gynécologues, selon les contestataires, mais le directeur propose une autre solution.