Le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a appelé samedi à Alger la communauté internationale à exercer des pressions et imposer des sanctions contre le gouvernement marocain afin qu'il cesse d'empêcher l'organisation d'un référendum pour l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. «Le non respect des engagements contractés met le Maroc en porte-à-faux avec le droit international et nécessite une réaction de la part de la communauté internationale qui doit exercer des pressions et imposer des sanctions contre le gouvernement marocain afin qu'il cesse d'obstruer l'organisation du référendum», a déclaré le président Abdelaziz à l'ouverture de la 2ème conférence internationale sur le thème «le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui». Il a exhorté la communauté internationale, qui s'est empressée d'adopter des résolutions protégeant les civils dans plusieurs régions du monde, à avoir «le même sens de responsabilité vis-à-vis des graves violations des droits humains commises par le Maroc depuis son invasion et dont sont témoins des ONG et institutions des droits de l'homme y compris le Haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU». «La défense des droits de l'homme est un devoir pour tous et ne doit souffrir d'aucune sélectivité et d'aucun double standard. On ne peut pas s'ériger en défenseurs des droits de l'homme et en même temps nier un autre droit fondamental qui est le droit des peuples à l'autodétermination et ne pas appuyer la résistance légitime des peuples en lutte», a-t-il expliqué. Le président Abdelaziz a exprimé son «regret» et son «grand étonnement» face à la position de certaines parties qui «soutiennent les thèses colonialistes marocaines et encouragent le gouvernement du Maroc dans son intransigeance et son rejet de la légalité internationale». «Le gouvernement français contredit l'image qu'il veut donner de son pays en tant que berceau des droits de l'homme en s'opposant à l'adoption par le Conseil de sécurité d'une résolution en faveur de la protection des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental», a-t-il relevé à cet égard.