Finalement, l'ancien rebelle targui Iyad Ag Ghali a réussi là où les services spéciaux avaient échoué. Les 14 otages européens enlevés dans le Sud algérien, depuis plus de cinq mois, ont été libérés, hier, par leurs ravisseurs, a annoncé la télévision publique allemande ZDF. Selon cette chaîne de télévision, les 14 otages ont été ramenés par avion militaire vers Bamako, où ils ont reçu, hier, les premiers soins, au moins six d'entre eux présentent divers symptômes et affections. La rançon a été empochée par le groupe preneur d'otages, a précisé, hier, le gouvernement malien et on ne sait pas encore ce qu'il est advenu du chef des ravisseurs et de ses hommes. A en croire encore certaines sources, la négociation qui a abouti à la libération des otages était celle de la dernière chance, et l'armée se préparait à donner l'assaut, lorsque le chef targui Iyad Ag Ghali a annoncé la nouvelle du compromis enfin trouvé. Finalement, l'ancien chef rebelle et opposant du gouvernement du Mali a réussi là où les services spéciaux avaient échoué. En négociant avec son interlocuteur algérien, vraisemblablement Amari Saïfi, dit Abderezak El Para, il gère en homme qui connaît la guérilla, l'opposition au pouvoir et la lutte armée, trois points centraux qui ont fait que le groupe preneur d'otages a cru en la parole de l'homme. Maintenant, il reste à spéculer où se trouve les ravisseurs et l'argent de la rançon. Il est peu probable qu'ils restent encore dans le nord-est du Mali, car les lieux sont devenus à ce point «suspects» pour les inciter à changer de lieu de séjour. Plusieurs options peuvent se présenter à eux, et il n'est pas encore dit qu'ils puissent quitter les lieux en toute quiétude.