Après plus de cinq mois de détention, les 14 otages européens enlevés dans le Sahara algérien par un groupe terroriste du GSPC ont été libérés, hier, dans le nord-est du Mali où ils avaient été transférés par leurs ravisseurs. L'annonce de leur libération a été faite, hier, par la télévision publique Allemande ZDF et confirmée par la suite par les autorités maliennes. Selon la télévision, les otages — neuf Allemands, quatre Suisses et un Néerlandais — seront ramenés par un avion militaire à Bamako pour recevoir les premiers soins. Le secrétaire d'Etat allemand aux Affaires étrangères, Juergen Chrobog, arrivé, hier, à Bamako, devrait rapatrier les otages allemands dans la nuit de dimanche à lundi, a ajouté ZDF. Il a confirmé qu'une rançon avait été payée samedi dernier par le gouvernement malien. Les signes d'une libération imminente des otages s'étaient multipliés dans la journée d'hier, notamment avec l'arrivée à Bamako, à bord d'un avion médicalisé, du secrétaire d'Etat allemand aux Affaires étrangères. Ce dernier avait indiqué que “toutes les dispositions” avaient été prises pour l'évacuation des otages. “Nous avons bon espoir que les otages soient libérés, le fait que je sois venu avec un avion médicalisé montre que nous sommes confiants”, avait-il poursuivi. Dans le même temps, un avion militaire malien avait atterri, hier après-midi, à Gao, au nord du Mali, d'où il avait décollé après une brève escale, avec à son bord des militaires, pour la localité de Tessalit, située au nord-est de Kidal. Tessalit avait été évoquée comme lieu de refuge du groupe de terroristes ayant enlevé les touristes. Le chef des ravisseurs avait été identifié comme étant Amari Saïfi, dit Abderrezak Le Para. Les 14 otages libérés, hier, faisaient, pour rappel, parti d'un groupe de 32 touristes enlevés dans le Sahara entre la mi-février et la mi-mars. Dix-sept otages (10 Autrichiens, 6 Allemands et 1 Suédois) avaient été libérés le 13 mai dernier par un commando de l'armée algérienne. Un otage, une Allemande, est mort des suites d'une insolation, fin juin dernier. Les 32 otages européens faisaient, en outre, partis de plusieurs groupes de touristes étrangers. Ils voyageaient par leurs propres moyens et sans guide dans le Sud algérien, qui couvre plus de 2 millions de km2. N. M.