S'il y a bien deux clubs et non des moindres qui attendent avec impatience le prochain mercato, ce sont bien la JS Kabylie et le Mouloudia d'Alger. Deux ténors du championnat qui effectuent pour le moment un premier mi-parcours de la phase aller très en deçà et qui pêchent surtout par un manque flagrant d'efficacité en attaque. Toutefois, même si les Canaris respirent mieux au niveau du classement, notamment au lendemain de leur dernière belle victoire ramenée d'Oran face aux Hamraoua du MCO (2-1), le président Hannachi ainsi que le coach Meziane sont aujourd'hui persuadés qu'il faudra absolument mettre à profit le mercato d'hiver, prévu pour rappel dès la fin de la phase aller. Le n°1 de la JS Kabylie entend bien recruter prochainement deux joueurs qui auront le profil d'un attaquant, et l'autre celui de diriger la manoeuvre dans le rôle important de meneur de jeu. Il est vrai que depuis l'entame du championnat, le club phare de la ville des Genêts, reste pour l'instant sur sa faim, malgré la présence dans ses rangs de plusieurs joueurs que beaucoup de formations aimeraient avoir aujourd'hui sous leur coupe. Les Saâd Tedjar, Sofiane Younès, Nabil Hemani, Boulemdaïs, Hanifi, et autres Hocine Metref représentent en réalité des atouts de premier choix au registre offensif, notamment au sein du jeu prôné par la JS Kabylie. Mais sur le terrain, et surtout au niveau du tableau d'affichage, l'attaque des Canaris du Djurdjura manque souvent de réalisme. D'ailleurs, il a fallu attendre le déroulement de la huitième journée, pour voir la ligne offensive kabyle constituée du duo Hemani- Boulemdaïs face au MC Oran, marquer à deux reprises au cours d'un match. Mais pour l'actuel patron technique de la JSK, en l'occurrence Meziane Ighil, son équipe manque d'un véritable meneur de jeu, ainsi que d'un baroudeur confirmé en attaque. Moh Chérif Hannachi est donc déjà, comme d'habitude, en train d'examiner de très près plusieurs CV qui lui sont parvenus dernièrement, et une fois de plus, la piste africaine est de nouveau sa priorité. Quant au Mouloudia d'Alger, depuis le départ vers d'autres cieux du duo Bouguèche-Derrag, deux attaquants qui avaient grandement contribué au dernier sacre national remporté par le Doyen en juin 2010, l'attaque mouloudéenne figure parmi les plus faibles lignes offensives du championnat. Pour preuve, au terme des quatre dernières rencontres en date, le Mouloudia d'Alger n'a pas inscrit le moindre but. Mieux encore, le coach François Bracci n'est pas allé par trente-six chemins en déclarant tout juste après la sévère défaite de son équipe face au CA Batna, qu'il attendait avec impatience le prochain mercato, pour se renforcer en attaque. Il est vrai que le technicien corse a hérité il y a quelques semaines, d'une équipe mouloudéenne au plus bas moralement, et surtout totalement inefficace en attaque. Les Amroune, Oussalé et autres Daouadi, ainsi que Bilal Attafen qui revient de blessure au même titre que l'attaquant Burkinabé, n'arrivent plus à redonner au secteur offensif du Mouloudia ce sens du réalisme en attaque grâce auquel le Doyen avait glané le titre de champion sous la direction du Français François Bracci. Mais contrairement à la JS Kabylie, les dirigeants actuels du MC Alger semblent continuer à tourner en rond, alors que leur équipe est aujourd'hui plus que jamais en besoin urgent d'un véritable renfort d'attaquants dignes de ce nom.