Tout mouvement sur les Routes nationales 26 et 9 était difficile hier. La mise à exécution de bloquer des routes, décidée par la coordination interwilayas lors du dernier conclave de Béjaïa, est à l'origine des perturbations enregistrées sur l'axe routier Bouira-Béjaïa. Cette nouvelle démarche des ârchs a été mal accueillie hier par les usagers de la route qui ont été, de ce fait, bloqué pendant plusieurs heures et à plusieurs endroits. Entre la ville de Sidi Aïch et Béjaïa, la RN 26 a été obstruée à deux endroits. Si pour le premier endroit, il s'agissait de travaux d'assainissement, pour le second, ce sont des collégiens du CEM Oued-Ghir qui ont bloqué la route et ont imposé leur loi aux automobilistes. Un immense embouteillage s'est formé sur cette Route nationale toute la journée si bien qu'un trajet d'une demi-heure en temps normal s'est effectué hier en deux heures. Sur l'axe routier, menant à Bouira, la RN 26 a été coupée à Raffour par des manifestants. La Route nationale n° 9 menant à Sétif et Jijel a, également, fait l'objet de blocage à Tichy et Bakarou. Là aussi, selon les informations qui nous sont parvenues, ce sont des écoliers qui en sont à l'origine. Plus loin, à Kherrata, les manifestants ont dressé un barrage filtrant n'ouvrant le passage qu'au compte-goûttes. Cette nouvelle démarche des ârchs, qui se veut un moyen de pression sur le pouvoir pour satisfaire la plate-forme d'El-Kseur, ne manquera pas, si elle persiste, de provoquer le courroux de la population et des usagers de la route notamment les opérateurs économiques. Les activités du port de Béjaïa seront vraisemblablement perturbées. Le blocage des routes une fois par semaine et les marches populaires dans les chefs-lieux, ajoutés aux heurts qui sont de plus en plus incontrôlables, hantent le quotidien des citoyens qui redoutent le retour des mauvais jours.