Sortie n L'avis du Président de la République sur la rentrée sociale et économique et sur le prolongement des délais accordés aux éléments des groupes armés pour déposer les armes est très attendu. A quelques heures seulement du début des festivités célébrant le 50e anniversaire de la tenue du Congrès de la Soummam, les préparatifs vont bon train à Ifri-Ouzellaguène, dans la wilaya de Béjaïa, pour accueillir les nombreuses personnalités politiques et historiques attendues dans ce petit village historique. Et la question qui n'aura sa réponse qu'au début effectif des festivités est la suivante : Bouteflika y sera-t-il présent ? Des rumeurs de plus en plus persistantes font en effet état de la participation du président de la République à ces festivités. S'il est vrai qu'aucune annonce officielle n'a été faite en ce sens, il n'en reste pas moins que les dispositions et autres préparatifs entrepris par les autorités locales, ces derniers jours, portent à croire qu'une personnalité de haut rang se déplacera à Ifri-Ouzellaguène, selon des échos parvenus de Béjaïa. Cela semble être en tous les cas une occasion pour le président de la République de marquer son retour sur la scène après une longue absence à laquelle les Algériens ne sont pas habitués et qui, de ce fait, a alimenté nombre de rumeurs jusqu'à ce que le Chef du gouvernement soit intervenu pour rappeler que même un chef d'Etat a droit au repos. Une présence du président à cet événement serait également l'occasion de s'exprimer sur certaines questions d'actualité, dont notamment celle des délais accordés aux éléments des groupes armés pour déposer les armes. Ceux-ci expireront le 31 août en cours comme contenu dans la charte pour la paix et la réconciliation nationale, mais de plus en plus de voix s'élèvent pour demander leur prolongement. L'avis du président de la République est très attendu sur cette question, tout comme celle sur la rentrée sociale et économique qui risque d'être très «mouvementée» avec la tenue de la tripartite gouvernement -Ugta-patronat et les menaces de débrayage brandies par certains syndicats autonomes. La crise de Kabylie serait un autre sujet d'actualité susceptible d'être abordé par le chef de l'Etat s'il venait à faire le déplacement à Ifri-Ouzellaguène. Il faut dire que le dialogue ârchs-gouvernement est rompu depuis un moment, alors que la situation ne s'améliore toujours pas en Kabylie où le banditisme continue de faire des ravages.