L'exploitation des énergies renouvelables est une option résolument prise par le gouvernement algérien. Le gouvernement algérien mise désormais sur les énergies renouvelables qu'il considère comme alternative aux énergies fossiles, notamment le pétrole et le gaz, qui «sont dans quelques décennies appelées à disparaître pour ne pas dire à se réduire». Cette décision, prise par les plus hautes autorités de l'Etat algérien, trouve un écho particulièrement favorable auprès des entreprises françaises qui sont prêtes à collaborer avec les entreprises algériennes sur les projets décisifs des énergies renouvelables, notamment le solaire. L'Institut méditerranéen des énergies renouvelables (Imeder) qui organise, présentement, sa première mission en Algérie en partenariat avec la Mission économique Ubifrance, près de l'ambassade de France en Algérie, voit en effet les partenaires français jouer un rôle particulièrement actif. Pas moins de sept entreprises françaises sont arrivées dans la capitale algérienne, où elles accompagnent l'Imeder jusqu'au 24 de ce mois. Elles sont fortes de compétences très variées dans le domaine énergétique. Des industriels jusqu'aux installateurs, en passant par des développeurs, dans les sphères du solaire thermique, photovoltaique et à concentration, mais aussi de l'éolien et de la biomasse. Cette escale à Alger qu'encadre l'Imeder permettra aux responsables français de rencontrer leurs homologues algériens qu'ils soient décideurs publics ou privés du secteur de l'énergie en vue d'asseoir une collaboration et de nouer des partenariats dans le développement des énergies renouvelables en Algérie. Il est attendu à cette occasion que les institutions et groupements économiques algériens intègrent le réseau des partenaires et des adhérents à l'Imeder afin de pouvoir «échanger et profiter mutuellement des expériences de chacun». Cette option est d'autant plausible que l'Imeder a pour socle le Plan solaire méditerranéen (PSM) et oeuvre également à la mise en réseau de partenaires économiques et institutionnels des pays de l'Union pour la Méditerranée (UPM). L'ambition sous-jacente à ces actions est celle qui consiste à établir des nouveaux modes de gouvernance et de fonctionnement à l'échelle du pourtour méditerranéen en développant les actions en réseau et en assurant une dissémination des expériences réussies, en particulier dans l'ingénierie de projet, dans la recherche et le développement et dans la mise en oeuvre de programmes de formation sur-mesure adaptés aux projets. L'exploitation des énergies renouvelables est une option résolument prise par le gouvernement dans l'espoir de trouver une énergie palliative du pétrole et du gaz. Car, on est convaincu que l'intégration massive des énergies renouvelables dans le mix énergétique constitue aussi, selon le Programme national de développement, un enjeu majeur en vue de préserver les ressources fossiles, de diversifier les filières de production et de contribuer au développement durable du pays. Avec ses 3500 heures d'ensoleillement par an, l'Algérie est un des pays les plus riches en potentiel énergétique renouvelable au monde.