Cent quarante sept réfugiés mauritaniens au Sénégal qui avait fui en 1989 et 1990 des violences communautaires, ont regagné leur pays mardi, s'ajoutant au quelque 20.000 déjà rentrés depuis 2008, a-t-on appris auprès du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR). Le groupe fait partie des quelque 6.000 réfugiés récemment déclarés candidats volontaires au rapatriement, dont 3.000 ont déjà été identifiés par le gouvernement mauritanien en vue de leur retour, a précisé Elise Villechalane, chargée de la communication du HCR à Nouakchott. Selon elle, «le processus d'identification des candidats au rapatriement est en cours dans le cadre de la stratégie de clôture des rapatriements adoptée par la commission tripartie (Sénégal, Mauritanie, HCR) en octobre à Dakar». «Les rapatriements doivent s'achever avant fin mars 2012 pour les candidats éligibles au retour, acceptés par le gouvernement (mauritanien), dont 1.000 seront rapatriés avant fin décembre», a-t-elle ajouté. Le groupe des 147 rapatriés qui ont regagné la Mauritanie par la ville frontière de Rosso entre le Sénégal et la Mauritanie, seront réinstallés dans quatre sites limitrophes du Sénégal, avec l'assistance du HCR et du gouvernement mauritanien. Entre 1989 et 1991, plusieurs dizaines de milliers de Négro-Mauritaniens avaient dû fuir ou avaient été chassés de leur pays après un déchaînement de violences interethniques, sous le régime de l'ancien président Maaouiya Ould Taya (1984-2005). Ils s'étaient réfugiés au Sénégal et au Mali voisins. Plus de 20.000 d'entre eux ont été rapatriés depuis janvier 2008 par le HCR en collaboration avec le gouvernement mauritanien et de plusieurs pays partenaires.