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Une recette éculée
SUSPENSION DE JOURNAUX
Publié dans L'Expression le 01 - 09 - 2003

Invariablement, les mêmes erreurs sont reconduites avec, comme de juste, des conséquences similaires.
Décidément, le pouvoir ne retient aucune leçon de ses errements et égarements passés. Trois fois de suite, sans succès, il s'est essayé à museler l'un des plus importants espaces de libre expression en Algérie, la presse privée. Trois fois de suite, en 1992, 1993 puis 1998, les journaux visés en sont sortis indemnes, voire grandis et aguerris. Ce sont, au contraire, les auteurs de ses actes liberticides qui, systématiquement, ont été poussés vers la porte de sortie. Le gouvernement Belaïd Abdesselam, après la suspension de Liberté en 1993, qui avait duré pas moins de deux mois et demi, était tombé comme un fruit trop mûr. Il faut dire que 25 partis politiques s'étaient ligués pour lancer une sévère mise en garde aux autorités publiques.
La mésaventure de 1998 reste encore dans toutes les mémoires. Elle ressemble énormément à celle de 2003, puisqu'il est impossible de dissocier les actuelles suspensions de la présidentielle à venir. Comme cette fois-ci, le pouvoir avait frappé très fort, pas moins de cinq journaux, pour les mêmes motifs «officiels», mais à la recherche de buts inavoués mais absolument identiques: faire taire une campagne sans précédent menaçant d'emporter dans son sillage les plus hauts responsables au niveau de la présidence et du gouvernement.
En 1998, la bataille avait été rude. Mais ce sont Liamine Zeroual et Mohamed Betchine qui ont fini par «abdiquer», laissant le champ libre à une présidentielle anticipée.
Les journaux visés, eux, en sont sortis grandis, même si, à cette époque, il n'échappait à personne que la campagne, pour sincères que ses porte-voix aient pu être, était le pur produit des attaques d'un clan contre un autre clan du pouvoir. En témoigne, à titre d'exemple, ce fait indéniable que rien n'a changé depuis le fameux été 1998. Au contraire, la situation a même tendance à empirer sur de nombreux points, et non des moindres. La campagne enclenchée contre le clan présidentiel plusieurs mois avant la présidentielle d'avril 2004 a induit les mêmes réflexes chez ceux qui se sont sentis menacés.
En ordonnant une suspension politique, il convient d'insister tout particulièrement sur ce dernier mot, de pas moins de six journaux parmi les plus importants du pays, le pouvoir a fait montre d'un manque d'imagination crasse. Il a agi de manière absolument identique que ceux qui se trouvaient à sa place en 1998. Il n'a pourtant pas dû perdre de vue le fiasco et la déconfiture qu'avaient subi les décideurs de 1998.
Il faut donc croire que le pouvoir, mauvais élève comme pas possible, a reconduit les mêmes procédés avec, forcément, des conséquences similaires, sous le coup de la panique et de la rage face aux révélations de plus en plus précises et compromettantes rendues publiques par les médias suspendus. Le pouvoir, au reste, a tout de suite, compris sa bourde. Il a, en ce sens, tenté un «repli stratégique», mais tout de même tardif, en autorisant les journaux suspendus à reparaître pour peu qu'ils s'acquittent de l'intégralité de leurs dettes, y compris celles que la loi et les contrats liant les imprimeurs et les éditeurs ne prévoient guère.
Elaborant un véritable plan de bataille, prouvant par là qu'il est bel et bien en guerre contre la presse indépendante, le pouvoir a changé de tactique en attaquant par les «flancs» les titres «incriminés». Des descentes inopinées et régulières, également politiques, ont été orchestrées contre les six publications de la part des inspecteurs du travail et des agents de la Cnas.
Devant son incapacité de trouver la moindre faille, et contraint de maintenir la pression sous peine de devoir commencer à rendre des comptes, et carrément à imaginer l'éventualité de pas mal de démissions. Ont commencé alors les harcèlements policiers, puis judiciaires dont le summum a été atteint avec ce qui est en train d'arriver à Mohamed Benchicou. Le pouvoir n'avait rien moins visé que de mettre en prison le directeur du Matin et de lui fermer définitivement son journal. Il a dû son salut, comme nous autres, au fantastique élan de solidarité qui a mis en échec ce énième complot. Le plan des censeurs n'en est peut-être qu'à ses débuts...


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