Arkab prend ses fonctions de ministre d'Etat, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables    Semaine mondiale de l'entrepreneuriat : riches activités dans les universités de l'est du pays    Attaf prend ses fonctions de ministre d'Etat, ministre des AE, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines    Ouverture du 8e Salon international de la récupération et de la valorisation des déchets avec la participation de près de 80 exposants    Olympiades arabes de mathématiques: l'Algérie décroche la 2e place    Il y a 70 ans, Badji Mokhtar tombait au Champ d'honneur: regard rétrospectif sur le parcours militant de ce héros    L'Algérie a réalisé une croissance "robuste" au 1er semestre 2024    Accidents de la circulation: 36 morts et 1387 blessés en une semaine    Cybercriminalité: signature d'un accord de coopération entre AFRIPOL et Kaspersky    Scholz a qualifié sa conversation téléphonique avec Poutine d'importante et de détaillée    Les Verts terminent leur mission en beauté    Le Président Tebboune explique sa vision stratégique    Relance du projet de la mosquée pôle    Le Président de la République opère un remaniement ministériel    Quatre membres d'une même famille sauvés de l'asphyxie    Des intrusions quasi quotidiennes de sangliers affamés dans les zones urbaines    Un millier d'hectares à emblaver dans la commune de N'goussa    Manifestation massive à Chicago pour appeler à l'interdiction des exportations d'armes vers l'entité sioniste    Porteur d'émotion ou miroir d'état d'âme    Un maître de la céramique algérienne qui redéfinit l'art et la tradition    L'irrésistible tentation de la «carotte-hameçon» fixée au bout de la longue perche de la francophonie    Détenus Palestiniens: de nouveaux témoignages de torture physique et psychologique dans des prisons sionistes    Ghaza: Borrell se dit "frustré" par la poursuite de l'agression sioniste    Brahim Merad installe le nouveau wali d'Adrar    27e édition du SILA: plus de 4 millions de visiteurs    L'engagement de l'Algérie à faire face aux défis environnementaux réaffirmé    Une opportunité de plaider pour les différentes questions concernant l'Afrique    Le point de départ d'une nouvelle étape    Des milliers de personnes manifestent à Madrid pour réclamer l'autodétermination du peuple sahraoui    Boxe : Mike Tyson, 58 ans, battu sur décision des juges par le YouTuber Jake Paul    L'USB piégée à domicile, l'USMA rejoint le MCA en tête    Foot/ CAN-2025 (Qualifications/ Gr.E - 6e et dernière journée) : l'Algérie domine le Libéria (5-1)    Judo: le Collège Technique national les 22-23 novembre à Oran    Sommet de la jeunesse africaine en Ethiopie: Hidaoui passe en revue l'expérience de l'Algérie en matière de prise en charge de la jeunesse    Le rôle de l'association des Ouléma dans la préservation de l'identité nationale durant la période coloniale mis en avant à Djanet    CAN-2025 Algérie-Libéria : les "Verts" décidés à conclure en beauté    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'élève et la leçon
L'EXPRESSION COMPTE REVENIR SUR LES ETALS DEMAIN
Publié dans L'Expression le 31 - 08 - 2003

Invariablement, les décideurs se cassent les dents et laissent des plumes à chaque fois qu'il leur prend l'envie de museler le «quatrième pouvoir».
Quinze jours. Il n'aura fallu qu'une quinzaine de jours pour que le complot fomenté de toutes pièces contre la presse privée soit éventé, avant d'être réduit à néant. Dès lundi, ou au plus tard mardi, L'Expression compte revenir sur les étals, de même que les deux derniers titres suspendus sur décision politique le 17 août passé.
Notre journal s'est acquitté de l'intégralité de ses dettes au niveau des imprimeries du Centre, de l'Est et de l'Ouest. Quant à sa dette contractée auprès de la Simpral, elle sera «réglée» ce jour, grâce au précieux concours de l'Anep, dont l'action en faveur du règlement de cette crise aura été appréciable. L'Expression, qui ne compte que deux années et demie d'existence, a subi avec succès sa première épreuve sérieuse, prouvant par là que sa réussite, face au champ médiatique important, n'était guère le fruit du hasard. Les soutiens, reçus de la part de citoyens, leaders politiques, syndicaux et patronaux nous ont également été d'un précieux secours, prouvant par là que le droit à la libre expression est un acquis sacré, que toute la société algérienne est prête à défendre jusqu'au bout. La bourrasque est passée. Mais la moralité, il en existe même plusieurs, doit être tirée de cette énième mésaventure que connaît régulièrement la presse privée à chaque fois que les princes du moment se sentent dérangés dans leur béate quiétude. Cette fois-ci, la suspension n'aura duré qu'une quinzaine de jours, en dépit des moyens colossaux mis en branle pour garder silencieux le plus longtemps possible les principaux titres de la presse privée algérienne. Cela démontre, si besoin en était encore, que l'existence des journaux privés, indépendants, est devenue une réalité composant le «quotidien» algérien. Les décideurs devront s'en accommoder bon gré mal gré.
Car, ne nous y trompons pas, l'issue de ce énième bras de fer n'a été rendu possible que grâce à la fantastique mobilisation citoyenne, politique, syndicale et patronale en faveur des journaux attaqués. La société algérienne a sensiblement évolué depuis les suspensions de 1993, puis de 1998, où il avait fallu un peu plus de temps avant que les journaux ne reviennent et que les décideurs ne soient contraints, honteux, de tirer leur révérence. Le directeur de L'Expression le soulignait fort à propos dans une conférence de presse. A chaque fois que des décideurs s'en sont pris à la presse indépendante, ce sont eux qui y ont laissé des plumes avant d'être contraints de partir. Les journaux, eux, sont toujours là. Plus nombreux et plus importants que jamais.
Les décideurs, désormais, devront en tirer les enseignements nécessaires. Il est inutile, dès lors, de chercher à faire taire une plume ou une publication sous peine de redoubler son écho à l'infini tant au sein de l'opinion nationale qu'internationale.
C'est tout simplement à des soubresauts désespérés et pathétiques que nous assistons présentement, une fois échoué le coup de boutoir premier, que ses concepteurs, naïvement, pensaient fatal. Les descentes des inspecteurs du travail et de la Cnas ont toutes fait chou blanc. Elles ont eu beau fouiner dans les documents les plus insoupçonnés, comme les instructions politiques leur en avaient été données, elles n'ont rien pu ramener qu'un regain de honte à la face de ceux qui ont pris sur eux d'assumer ce gravissime acte liberticide. Un acte que l'histoire retiendra à leur actif.
La campagne de harcèlement policier, puis judiciaire, qui atteint des proportions surréalistes concernant notre confrère Mohamed Benchicou, est, elle, l'expression pure de toute la haine que vouent certains décideurs qui ne peuvent évoluer que dans l'ombre bienfaisante des médias «bien-pensants». Des médias qui marchent au pas et qui, jamais, ne brossent que dans le sens du poil. La différence entre eux et les chauves-souris, c'est que ces dernières trouvent leur chemin invariablement, même dans les nuits les plus noires tandis que nos «tortionnaires» n'ont aucune visibilité et n'obéissent à aucune logique ni loi, depuis qu'ils ont compris que ce siècle n'est pas le leur.
Mauvais élève comme on en fait très peu, le pouvoir est tenu de revoir «sa copie» et de recourir désormais aux recours que lui confère la loi au lieu du bâton systématique brandi à chaque fois qu'il se sent menacé dans son devenir propre.
Les droits de réponse, les conférences de presse et les plaintes visant à confronter les documents et arguments des uns et des autres sont les garanties des droits des uns et des autres. Mais aussi le signe d'une bonne santé démocratique. En sommes-nous donc si éloignés que cela?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.