Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) a affirmé samedi à Alger, que l'option de «gestion locale» des oeuvres sociales à travers des comités d'établissements était le moyen «efficace» à même de servir les intérêts du personnel de l'éducation. Le coordonnateur national du SNAPEST, M. Meriane Meziane a indiqué lors d'une conférence de presse, que la gestion «décentralisée» des oeuvres sociales à travers des comités élus au niveau de chaque établissement était la «meilleure» option au service des intérêts des travailleurs du secteur. Il a précisé que la gestion centralisée des oeuvres sociales prônée par la tutelle a démontré son «inefficacité» et ouvre, selon lui, la voie devant «les manipulations» et «la corruption». La gestion centralisée à travers les comités de wilayas et le comité national des oeuvres sociales «maintient l'ancienne gestion tout en faisant de ces fonds un objet de convoitise tant à l'intérieur qu'à l'extérieur». La gestion centralisée des oeuvres sociales ne sert nullement les intérêts des travailleurs du secteur en raison du «temps» qu'exige l'approbation des ces oeuvres par le comité national. Le SNAPEST a appelé à cet effet, à l' «amendement» ou l' «abrogation» de la circulaire ministérielle n° 618 en date du 15 novembre dernier relative à l'organisation et fonctionnement de l'élection des comités de gestion des oeuvres sociales des travailleurs de l'éducation qui «consacre l'option centralisée». M. Meriane a relevé d'autre part, la caducité de la circulaire qui «reste sans référence juridique» et qui en contradiction totale avec les deux décrets présidentiels n° 82-179 et 82-303 relatifs à la gestion des oeuvres sociales et leur mode de financement. Concernant le contrôle des fonds des oeuvres sociales, il a fait remarquer que cela était de la compétence des syndicats réitérant son refus de confier cette mission à une commission gouvernementale. Le ministre de l'Education, M. Boubkeur Benbouzid avait affirmé récemment que le dossier des oeuvres sociales des professeurs et travailleurs du secteur «n'était pas le problème du ministère». La mission de la tutelle, a-t-il dit, consiste à aider les syndicats à trouver les solutions idoines à ce problème posé depuis vingt ans. La commission conjointe entre les syndicats et le ministère de l'Education nationale chargée d'élaborer la circulaire relative au mode d'élection du comité national et des comités de wilayas des oeuvres sociales avait finalisé depuis quelques jours le document. Les élections du comité national et des comités de wilaya sont prévues le 24 décembre courant au niveau des établissements éducatifs.