Des députés européens de différentes couleurs politiques ont quant à eux, réaffirmé le droit du peuple sahraoui à disposer librement de son destin. L'envoyé spécial de l'Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental, qui a repris son bâton de pèlerin pour tenter de renouer les fils du dialogue entre le Maroc et le Front Polisario, vient de bénéficier d'un sérieux coup de pouce. « Notre position est que nous soutenons pleinement le secrétaire général des Nations unies et son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Christopher Ross, un homme que je connais personnellement depuis presque trente ans, dans leurs efforts visant à trouver une solution pacifique, durable et mutuellement convenue au conflit du Sahara occidental », a déclaré l'ambassadrice américaine à Nouakchott, Mme Jo Ellen Powell, dans un entretien publié mardi dernier sur le site mauritanien, Points Chauds.info. La diplomate américaine qui a répondu à une question concernant la position actuelle de l'administration Obama sur le dossier du Sahara occidental a révélé par ailleurs que des pourparlers informels ont bien eu lieu il y a quelques jours à New York. « Nous félicitons les parties pour s'être engagées dans une troisième série de pourparlers informels, organisée il y a quelques semaines à New York par l'envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara occidental Christopher Ross. Nous saluons également les progrès réalisés par les parties dans le domaine de l'établissement d'un climat de confiance», a indiqué visiblement optimiste l'ambassadrice des Etats-Unis à Nouakchott qui a encouragé les parties en conflit à franchir le cap des simples discussions et faire sauter le verrou du statu quo. « Notre position est que nous exhortons les parties à s'engager sérieusement, les unes avec les autres, et avec Ross, dans la voie d'une recherche de solution pacifique, durable et mutuellement convenue, au conflit du Sahara occidental», a souligné Mme Jo Ellen Powell. Une position partagée par Paris qui a affirmé sa volonté de trouver une issue définitive au conflit à travers l'application des résolutions dont la 1979 adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies. Après avoir reçu le 8 novembre dernier Christopher Ross, au Quai d'Orsay, le gouvernement français, à travers la voix de son porte-parole du ministère des Affaires étrangères, s'est engagé à soutenir le secrétaire général de l'ONU et son envoyé spécial pour parvenir à une solution politique réaliste, juste et durable à la question du Sahara occidental. «Nous appuyons l'action du secrétaire général des Nations unies et de son envoyé personnel pour parvenir à une solution politique réaliste, juste et durable à la question du Sahara occidental conformément à la résolution 1979 du Conseil de sécurité. La persistance du statu quo n'est dans l'intérêt de personne», avait déclaré Bernard Valéro, le porte-parole du Quai d'Orsay. Par ailleurs, la délégation des militants sahraouis des droits humains qui a sollicité mardi le Parlement européen pour demander à l'Union européenne d'intervenir afin de garantir l'exercice des droits humains au Sahara occidental a trouvé un écho favorable. « A cet égard, le président de l'intergroupe (Paix pour le Peuple Sahraoui, Ndlr) M. Norbet Neuser a fait part de son intention de prendre des initiatives et « relayer la voix » des défenseurs des droits de l'homme sahraouis tant au niveau du Parlement européen, qu'au niveau des institutions européennes, et de poursuivre « avec force » son engagement solidaire avec la cause sahraouie », a indiqué une dépêche de l'APS datée du 3 décembre. Des députés européens de différentes couleurs politiques ont réaffirmé le droit du peuple sahraoui à disposer librement de son destin. Le président de la République sahraouie a de son côté appelé le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies à intervenir d'urgence pour sauver la vie des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim depuis le 31 octobre dernier à la prison de Salé, afin d'éviter une tragédie humaine, a rapporté l'agence de presse sahraouie (SPS). Dans son message adressé à Ban Ki moon, Mohamed Abdelaziz a déploré « la passivité de la communauté internationale face aux violations continues du Maroc des droits humains des Sahraouis, au Sahara occidental...». Pour rappel, le Front Polisario revendique un mécanisme de protection des droits de l'homme, une mission dont n'est pas chargée la Minurso (Mission des nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental).