Les prix du pétrole poursuivaient leur progression lundi dans les échanges européens dans un marché toujours soutenu par les tensions grandissantes entre les pays occidentaux et l'Iran. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 110,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 82 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance gagnait 63 cents, à 101,59 dollars. Les inquiétudes sont de plus en plus fortes sur la montée des tensions au Moyen-Orient, et en particulier la perspective d'un embargo contre les importations iraniennes imposé par les Etats-Unis et les Européens. Les Européens disent préparer des sanctions visant le secteur pétrolier de l'Iran -- deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui contrôle également le détroit stratégique d'Ormuz, par lequel transite près de 40% du trafic maritime pétrolier mondial. Par ailleurs, il y a parmi les opérateurs «un mouvement d'optimisme » sur la zone euro, avec l'espoir de voir le sommet européen (de jeudi et vendredi) constituer une étape (décisive) vers une résolution de la crise des dettes, ce qui renforcerait les économies européennes et leur demande de pétrole. Le marché pétrolier avait été également revigoré en fin de semaine dernière par le rapport mensuel sur l'emploi américain, qui avait fait état vendredi d'un recul du chômage à 8,6%, son niveau le plus faible depuis mars 2009. Ce rapport est considéré comme un baromètre de la santé économique des Etats-Unis, premier consommateur de brut de la planète.