Cette infrastructure, qui compte accueillir des manifestations culturelles, artistiques et sportives, enregistre un taux d'avancement de 95%. Les «Arènes d'Oran», un joyau unique en son genre en Afrique, présenteront un new-look en début 2012, a-t-on annoncé auprès de l'entreprise en charge de leur restauration. Les travaux de restauration, lancés en 2009 pour réhabiliter ce monument historique, dans la perspective d'accueillir des manifestations culturelles, artistiques et sportives, enregistrent un taux d'avancement de 95%, selon le responsable du bureau d'études d'ingénierie et de restauration d'Oran, agréé par le ministère de la Culture, chargé de cette opération. En attendant l'achèvement de l'aménagement de la place principale qui abritait, dans le passé, les spectacles de tauromachie, les travaux de consolidation de cette bâtisse, connue chez les Oranais sous l'appellation de «Toro», dénomination donnée au quartier où il est situé, ont porté sur la restauration de trois chambres destinées aux artistes, une salle d'honneur et une cuisine, ainsi que l'aménagement d'une vingtaine d'ateliers d'artisans qui excellent dans diverses activités artisanales, comme la sculpture, la céramique et la ferronnerie d'art. Cet espace, qui a bénéficié d'une enveloppe financière estimée à 200 millions de DA pour les travaux de sa réhabilitation, s'est doté d'un restaurant traditionnel mettant en exergue les spécificités de la cuisine oranaise et d'un café populaire, ainsi que de réseaux d'AEP et d'assainissement, en plus de l'éclairage public. Les travaux de restauration, réalisés par une main-d'oeuvre à cent pour cent algérienne, ont été confiés à huit entreprises, a souligné le responsable du bureau d'études, M. Bencherif, ingénieur chargé de la restauration. La réhabilitation de ce vestige historique, construit à base de pierres et de tuf, extraits du lieu-dit «Kouchet el djir» à Oran, s'est basée sur des techniques anciennes de construction, en utilisant les mêmes matériaux comme le gypse, afin de préserver sa forme architecturale authentique. M. Bencherif a souligné, dans ce sens, que la restauration s'est opérée conformément aux règles de protection des monuments historiques classés, même si cette infrastructure culturelle n'est pas classée au niveau national. Une merveille architecturale, témoin de la tauromachie à Oran Le visiteur des «Arènes d'Oran», construites en 1908 à la demande des Espagnols qui résidaient à Oran, se fait une idée des scènes de tauromachie qui s'organisaient autrefois, au milieu d'acclamations des spectateurs encourageant le toréador. Ce monument historique, s'étendant sur une superficie estimée à 4800 mètres carrés et d'un diamètre de 210 m, a fait l'objet d'une extension en 1954, portant ainsi sa capacité d'accueil de 7000 à 10.000 spectateurs, a-t-on indiqué. Les Arènes d'Oran construites selon des normes architecturales similaires à celles de Nîmes (France) et de certaines villes d'Espagne, ont abrité plusieurs spectacles de tauromachie durant l'époque coloniale, animés par des matadors célèbres, selon un document historique relatif aux Arènes d'Oran. La saison de la tauromachie, connue sous le nom de «La corrida» qui débutait au printemps pour se terminer au mois de novembre, reste toujours gravée dans la mémoire collective des Oranais, étant donné que c'est un spectacle qui attire un nombreux public. Cette structure faisait office dans le passé de nombreuses manifestations culturelles, artistiques et sportives. Elle avait abrité, avant sa restauration, les bureaux administratifs de l'Office communal des sports (OCS) et les locaux d'associations à caractère sportif.