Les catastrophes naturelles n´avertissent pas quand elles surviennent. Et un citoyen sous les décombres a besoin de secours immédiats. La Protection civile est t-elle prête à intervenir rapidement si une catastrophe d'envergure venait à toucher le pays? Oui, répond le lieutenant-colonel Fouad Laloui. «Nous sommes prêts à intervenir le plus rapidement possible dans n'importe quel contexte», a assuré d'un ton ferme M. Laloui en marge de la conférence sur «la vulnérabilité, l'Alea, le risque et la gestion des catastrophes (Var 2011)» qui est en cours à l'université des sciences technologiques Houari Boumediene de Bab Ezzouar (Usthb). Cet officier supérieur de la Protection civile argumente l'optimisme qu'il affiche par le fait que des simulations grandeur nature sont régulièrement effectuées par la Protection civile. «On a fait des simulations régionales, par wilaya, pour les catastrophes naturelles et maintenant on est en train de préparer un plan de simulation national», affirme t-il. «D'ailleurs, une journée de simulation sera organisés ce jeudi au niveau de la caserne de la Protection civile de Bab- Ezzouar», renchérit-il. Le plan Orsec a de ce fait été testé dans tous ses «états» et cela à travers tout le territoire national. « L'année dernière, chaque wilaya a simulé un scénario d'inondation pour tester les avantages et les inconvénients du plan Orsec. Ce qui nous a permis de l'améliorer», relate t-il. «On peut dire que les situations de simulations ont été une réussite puisqu'on en a tiré beaucoup de choses ce qui nous permettra d'éviter des erreurs en cas de véritable catastrophe», ajoute t-il. Toutefois, le lieutenant-colonel Laloui souligne que rien ne remplace les situations réelles. Pour preuve «la Protection civile a tiré beaucoup d'enseignements des inondations de Bab El Oued et le séisme de Boumerdès», atteste t-il. «Suite à ces catastrophes naturelles on a crée les détachements de renfort de première intervention», poursuit-il. «Dans n'importe quelle catastrophe on peut faire appel à ces détachements qui sont présent dans toutes les wilayas. Ils sont mobilisables 2 heures», précise t-il. «Ces équipes sont dotées de tout le matériel nécessaire. Elles sont autonomes que ce soit pour l'hébergement ou la restauration. Elles ont leurs propres médecins, leurs propres moyens de transport. On n'est pas obligés de les prendre en charge comme ce fut le cas des inondations de Bab El Oued où au lieu de nous aider on s'est vus obligés de les prendre en charge», rétorque t-il. Toujours, selon le lieutenant-colonel Laloui, ces équipes spécialisées qui fond pratiquement tous les mois des exercices de simulation, ont montré leur efficacité lors du séisme de Laalam à Béjaïa. «EIles ont prouvé leur efficacité en situation réelle», se félicite t-il. Pour sensibiliser la population la Protection civile a «formé des cadets au niveau de chaque wilaya qui à leur tour s'occupent de former leurs camarades», certifie t-il. Aussi, des formations pour des pompiers volontaires ont été crées. «D'une durée de 3 semaines elles abordent le secteur pratique et théorique de la fonction», conclut le lieutenant-colonel Laloui. Voilà donc que la Protection civile est prête à intervenir le plus rapidement possible, en espérant que les couloirs réservés aux urgences ne l'empêche pas de nous sauver car étant squattés par les automobilistes...