Un exercice de simulation d'une inondation de dhaya Oum Ghellaz, à Oued-Tlélat, a été organisée, jeudi, par la Protection civile de la wilaya d'Oran. Selon cette simulation, les crues avaient submergé une centaine d'habitations érigées non loin de l'oued. Quelque 234 agents de la Protection civile, encadrés par quatre officiers, ont été mobilisés pour évacuer les familles. L'exercice a également vu la participation de la direction de la santé, de la Gendarmerie nationale, des services de l'hydraulique, de la direction des mines, entre autres, comme le stipule le plan Orsec. Selon les organisateurs de cette manoeuvre, cet exercice, qui a pour objectif de tester l'efficacité d'application du plan Orsec, notamment les modules de secours et de sauvetage, est basé sur trois axes, à savoir le débordement de l'oued qui cause l'inondation d'une centaine d'habitations, le déclenchement du plan Orsec et la coordination entre les différents services opérationnels et, enfin, tester les capacités humaines et matérielles de chaque intervenant. L'exercice a permis de mieux identifier les zones à risques et de jauger les capacités d'intervention, avait souligné le chargé de communication de la Protection civile de la wilaya d'Oran, le commandant Saadaoui. Tirant les conclusions de cette manoeuvre, qui a eu lieu à la dhaya Oum Ghellaz, une zone humide protégée par la convention de Ramsar, il a assuré que quelle que soit l'envergure des inondations, la Protection civile, qui dirige un important module de secours et de sauvetage, est préparée pour faire face à ce genre de calamité. Régi par le décret exécutif n°85-231 du 25 août 1985, le plan d'organisation des secours, appelé plan Orsec, ne peut être déclenché que suite à un arrêté du wali de la zone touchée par une catastrophe, naturelle soit-elle ou technologique. Le décret exécutif en question a scindé les catastrophes en 14 risques, dont 7 naturels, dont les tremblements de terre et les inondations, ainsi que 7 risques technologiques. Pour ce qui est de l'organisation des secours, elle est aussi scindée en 14 modules, selon une source de la Protection civile. Une fois le plan Orsec déclenché, chaque module doit être automatiquement pris en charge et assuré par un organisme bien déterminé, selon les compétences. A titre d'exemple, le module des secours et sauvetages doit être assuré par la Protection civile, les soins médicaux, l'hygiène et les évacuations doivent être assurés par la direction de la santé, la sécurité et l'ordre public sont assurés par la police et la Gendarmerie nationale, le recasement des sinistré doit être pris en charge par les services de la wilaya, entre autres, ceci sans oublier la direction des transports et la direction des travaux publics. Ainsi, toutes les directions et les services contribuent dans l'organisation des secours, chacun dans son domaine. Le plan Orsec est déclenché sur ordre du wali, qui préside la commission qui déclare la zone sinistrée, et ce selon le degré de gravité de la situation après l'évaluation des dégâts enregistrés dans la zone en question.