Le Parti du progrès et du socialisme (PPS, ex-communiste, 18 sièges) a décidé de participer au prochain gouvernement de coalition que doit former Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste modéré). Le comité central du PPS a approuvé la décision prise par le bureau politique de cette formation politique, membre de la Koutla démocratique, de faire partie du gouvernement qui sera formé par M. Benkirane dont le parti a gagné les élections législatives anticipées du 25 novembre dernier avec 107 sièges, a annoncé M. Nabil Benabdellah, secrétaire général de ce parti, membre de du gouvernement sortant. La décision répond à l'appel du peuple qui a voté pour une nouvelle expérience susceptible de nous permettre de satisfaire les revendications pressantes exprimées, a déclaré M. Benabdellah à la presse. De son coté Abdelouahed Souhail, membre de la direction du parti a indiqué que «la participation du PPS se basera sur les convictions du parti et le programme commun avec les composantes du gouvernement». Outre le PPS, la Koutla, coalition nationaliste et de gauche, regroupe le Parti Istiqlal (60 sièges) et l'Union socialiste des forces populaires (39 sièges). Le premier, l'Istiqlal (Parti de l'indépendance, du chef de gouvernement sortant Abbas El-Fassi) devrait entériner ce dimanche, lors d'une session extraordinaire de son conseil national, la décision de prendre part au prochain exécutif tandis que le second, l'USFP, a décliné l'invitation. Un autre parti politique, le Mouvement populaire (MP, 32 sièges), parti de tendance libérale et berbériste, avait donné, il y a quatre jours, son accord de principe pour participer au prochain cabinet. Les analystes politiques estiment qu'avec l'apport de ces trois partis (istiqlal, MP, PPS), le PJD avait les moyens de constituer une majorité parlementaire composée de 217 députés sur 395 à la chambre des représentants (chambre basse du parlement) pour former un gouvernement de coalition, le premier dans l'histoire du Maroc dirigé par un parti islamiste. Depuis la nomination de Benkirane, par le roi Mohammed VI, conformément à la nouvelle constitution, adoptée le 1er juillet dernier qui stipule que le chef du gouvernement sera issu du parti vainqueur aux législatives, trois partis politiques ont décidé de se positionner dans les rangs de l'opposition. Il s'agit du Parti authenticité et modernité (PAM, 47 sièges), du Rassemblement national des indépendants (RNI, 52 sièges) et de l'USFP (39 sièges).